Avant de retracer l’histoire des clubs de tennis villennois, visitons quelques lieux privés où se trouvaient des courts de tennis ; certains ont accueilli des joueurs célébres, champions de tennis et hommes politiques. Ce sport est toujours pratiqué sur quelques uns de ces terrains.
Dans le centre du village, a longtemps existé un court de tennis, sur lequel s’était entraînée une championne. C’est la villa Castel Villennes, entre la rue du Coquart, à son extrémité du côté de la Place de la Fontaine, et l’avenue Foch.
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Le court de tennis a été remplacé par une pelouse mais la chaise d’arbitre est, toujours, en place. Nous pouvons encore voir le petit bâtiment où les joueurs prenaient une douche après leurs parties de tennis.
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Suzanne Lenglen, la première star internationale du tennis
féminin, était venue s’entraîner ici. Ayant gagné 98 % de ses
matchs, elle détenait 241 titres et avait enchaîné 181
victoires consécutives. Elle s'était imposée six fois aux
Internationaux de France, six fois à Wimbledon, et remporté la
médaille d'or du simple dames aux Jeux Olympiques d'Anvers en
1920. |
Le plan de lotissement de l’Île de Villennes, établi vers 1910, avait prévu des terrains de hockey et de tennis dans les ronds-points des deux extrémités. Le hockey ne s’est y pas implanté tandis que des courts de tennis ont été construits sur les terrains de plusieurs villas.
Dans les années 1950 et 1960, c’est sur le court de la villa "Le Pré fleuri", dans l’Île de Villennes, qu’ont eu lieu des matchs de tennis très mémorables. A la belle saison, son propriétaire, Marcel Bleustein-Blanchet, et sa famille y accueillaient leurs amis, le dimanche. ![]() |
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Cette longue et belle période s'est terminée après le décès accidentel, le dernier soir de 1968, de Marie-Françoise, l'une des filles du célèbre publicitaire et de son épouse Sophie.
Cliquez sur l'icône pour voir un film de la famille Bleustein-Blanchet retraçant bien la gaieté qui régnait les dimanches de la belle saison, tout particulièrement lors des compétitions de tennis. |
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Il y avait, notamment, son voisin immédiat dans l’île, Marcel Dassault, ainsi que Pierre Lazareff et son épouse Hélène, locataires de la villa "L’Île du rêve" à l’entrée de l’île. |
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![]() Marcel Bleustein-Blanchet avait créé la coupe Carmen Tessier, avec une collaboratrice et très proche amie de ce journaliste, directeur de France-Soir. |
Parmi les compétiteurs, il y avait plusieurs hommes politiques, notamment Jacques Chaban-Delmas qui avait pratiqué le tennis à haut niveau : il avait été, en 1961, vainqueur à Roland-Garros des Internationaux de France vétérans en simple et en double messieurs, finaliste du double messieurs du championnat de France de tennis en 1965. |
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La coupe « Carmen Tessier » a été souvent gagnée par Félix Gaillard. L’un des matchs les plus disputés de cette compétition fut celui qui l’opposa à François Mitterrand.
![]() Félix Gaillard et Jacques Chaban-Delmas |
Robert Badinter qui avait rencontré à Villennes Elisabeth, l’une des filles de Marcel Bleustein-Blanchet, et l’y épousa, l’a raconté :
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![]() François Mitterrand, tennisman |
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Un court de tennis existe toujours dans l'ïle de Villennes. ![]() Il y avait, également, des terrains dans l’autre île de la Seine, en partie villennoise mais dans le territoire de Médan : l'Île de Platais, à la Plage de Villennes (photo ci-contre). |
Des courts privés se trouvent dans plusieurs propriétés : la résidence Gallieni-Clémenceau, la résidence Villa Louise, la Vallée des Roses et le Domaine du golf.
Quelques années après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, plusieurs habitants de Villennes possédaient un court de tennis ; néanmoins, certains d'entre eux ressentaient alors le besoin de se regrouper pour jouer régulièrement avec divers partenaires. Le Tennis-Club de Villennes-Médan (TCVM) a été fondé le 15 avril 1949 (l'association a été déclarée en août et la parution au Journal officiel eut lieu en avril de l'année suivante). Son objet était "la pratique du sport de tennis et des exercices physiques et l'entretien entre ses membres de relations d'amitié et de bonne camaraderie". Le Club s'est affilié à la Fédération Française de Lawn-Tennis. |
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Un bail a été établi avec Gaston Garnier pour la location du court de tennis, situé sur sa propriété, la villa "Coteau fleuri" pour un franc par an ; l'entretien et les travaux nécessaires étaient à la charge du club. |
Le maire, Joseph Rainaut, a présidé l'inauguration, le 15 mai et a coupé le ruban symbolique ouvrant le court. Ce premier terrain a laissé des souvenirs divers aux pionniers du TCVM : les limites du court, lorsqu'elles existaient, étaient difficilement visibles ; une grande partie du temps d'un match était passée à rechercher les balles, qui volaient fréquemment au dessus des grillages entourant le court, de hauteur insuffisante ; l'été, lorsque des joueurs arrivaient, le propriétaire, adepte du naturisme, interrompait précipitamment ses bains de soleil. |
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L'assemblée générale constitutive eut lieu, fin mai, à la mairie ; elle adopta les statuts et le réglement intérieur (la tenue blanche était de rigueur) puis décida de limiter le nombre des membres à 40, étant donné qu'un seul court de tennis était disponible. Cette résolution ne fut apparemment pas appliquée ! Les 15 membres présents élirent ensuite le premier comité de direction, qui s'est réparti ensuite les responsabilités :
Ce même jour, Tino Belluzzi proposa d'organiser un tournoi de classement pour les fêtes de la Pentecôte et de créer une école de débutants ; les leçons seront données par lui-même et M. Parvillé, bientôt rejoints par M. Jouannet. Le trésorier adjoint annonça qu'il avait déjà reçu l'adhésion de 38 joueurs ; le comité accepta cinq nouvelles demandes. Le club a compté 57 membres, dont 12 jeunes, au printemps suivant.
La cotisation était alors de 2000 F par an pour les adultes et de 1000 F pour les jeunes gens et jeunes filles de moins de 16 ans.
Lors de l'assemblée générale d'avril 1950, quatre personnes vinrent compléter le comité de direction : MM. Mirgon, Thévenin, Aubry et Melle Picard. Les femmes étaient enfin représentées, mais la parité hommes-femmes n'était pas encore à l'ordre du jour ! Les premières compétitions internes furent organisées : championnat en mai et tournoi le 14 juillet, dont les vainqueurs ont été Mme Balassanian et M. Belluzzi.
En février 1951, Pierre Raffenoux entra au comité de direction pour prendre la place du président qui avait quitté Villennes ; trois autres membres furent remplacés par M. et Mme Sultan, Mesdames Baillon et Balassanian. Nous ne citerons pas, ci-dessous, tous les bénévoles qui ont dirigé et animé le club ; dans la chaîne des Villennois, qui se sont transmis le flambeau jusqu'à nos jours, quelques uns apparaîtront particulièrement par leurs initiatives ou leur long dévouement.
Cette année fut marquée par la première subvention de la commune, d'un montant de 5000 francs.
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La location d'un deuxième court, étudiée depuis mai 1950 sur l'initiative de Georges Aubry, fut décidée en février 1951, quelques membres acceptant de payer d'avance leur cotisation de la saison suivante pour financer des travaux de remise en état du court. |
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Celui-ci était situé dans la propriété de M. Lacour, la villa L'Aubrière, à l'angle de la rue Gallieni et de l'actuelle avenue du Général de Gaulle. ![]() |
A l'assemblée générale d'avril 1952, 75 membres ont été recensés, mais seulement 46 avaient acquitté leur cotisation ; les comptes de 1951 ont fait apparaître un excédent de recettes. La location du deuxième court a permis de porter à 80 le nombre maximal de membres. Ils n'étaient toutefois plus que 33 deux ans plus tard ; était-ce la conséquence de l'augmentation des cotisations à 4000 F pour jouer sur les deux courts, alors qu'elle restait à 2500 F pour le court de l'Aubrière ? Le directeur sportif annonça que les joueurs disputant les compétitions avaient été classés 8es en 4e catégorie ; M. Clément Blanc (qui, à partir du célèbre restaurant Au Pied de Cochon, avait ensuite bâti une chaîne de brasseries et de restaurants) mit son court de tennis dans l'Île de Villennes à la disposition des joueurs participant aux championnats.
Le club souhaitant posséder ses propres installations, une opportunité se présenta, en liaison avec plusieurs propriétaires de l'Île de Villennes. Le président a proposé la constitution d'une société immobilière pour acheter un terrain dans l'île et y construire des courts ; ce projet n'aboutit cependant pas, des divergences étant apparues entre les dirigeants du club et le Syndicat des propriétaires de l'île ; ceux-ci souhaitaient que le TCVM se fonde dans un nouveau club (Tennis-Club Privé de l'Île de Villennes), qui n'aurait été ouvert qu'aux habitants de Villennes et de Médan. Les membres du TCVM devant apporter 2,4 millions de francs et les propriétaires de l'île 2,6 millions (c'était encore des "anciens" francs), quelques personnes du club avaient déjà versé, chacune, une somme de 100 000 à 500 000 francs. Alors que la répartition des bénéfices entre les associés était prévue dans les statuts, les finances se révélèrent, dès le départ, insuffisantes : le nombre de souscripteurs étant trop faible, le TCVM aurait dû affecter à l'avance toutes ses cotisations de l'année 1953 !
Le court du Coteau fleuri n'a plus été loué, à partir de 1954, en raison de difficultés de surveillance. Les membres du club purent néanmoins continuer à y jouer, pendant un an, en réglant directement une cotisation à M. Garnier.
Au printemps, le "bouillant et dynamique directeur sportif", Tino Belluzzi, organisa des leçons de tennis pour les jeunes de 10 à 14 ans, les jeudis. Le règlement intérieur n'était pas toujours respecté en ce qui concerne la tenue des joueurs et la fermeture du court à clé, lorsqu'ils le quittaient : un commissaire à la surveillance a été nommé en la personne de M. Bachmann. La fête du club, le 4 juillet, après la finale du championnat intérieur, se termina par un banquet au restaurant La Pergola. L'optimisme ne régnait toutefois pas, les dépenses d'entretien du court ayant grevé les finances du club.
En 1956, se concrétisa la proposition de M. Masson de louer un court au Country-Club de la Nourrée, faite trois ans plus tôt lors de la création de cet hôtel-restaurant, succédant à l'Hostellerie de la Nourrée. ![]() |
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L'association sportive du Country-Club avait pour but "de propager parmi ses membres, et plus généralement parmi la jeunesse, la pratique des jeux athlétiques et des jeux de plein air, propres à développer les forces physiques, tels notamment que la course à pied, le tennis, l'escrime, l'aviron, la boxe, la natation, etc ...". |
L'hôtellerie a été également, pendant cette période, le lieu de la fête annuelle du club, en juin.
La consommation d'eau est la charge du club, en complément du loyer annuel de 20 000 F. Un rouleau était nécessaire pour l'entretien du nouveau court ; il a été envisagé d'en emprunter un ou bien de récupérer celui du Coteau fleuri, en faisant procéder par huissier ! |
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Gaston Atia est devenu directeur sportif, en remplacement de Tino Belluzzi qui avait quitté le club l'année précédente ; excellent joueur comme ce dernier, il le rencontrait toujours en finale des tournois internes, à l'issue desquels ils discutaient âprement de certains points litigieux, avant de reprendre des matchs amicaux quelques jours plus tard.
Il a été proposé, en 1957, de procéder à un classement des membres du club avec des matchs défis. La formule du championnat de double a été modifiée : le tirage au sort a été remplacé par le choix des partenaires par les joueurs.
En 1958, Jean Lefebvre fut élut président ; il prit également, l'année suivante, la fonction de directeur sportif, assurée pendant une saison par Maurice Magnet, à qui la présidence a été confiée en 1960. La cotisation a été portée, en 1959, à 6500 F (on parlait toujours en anciens francs !).
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En 1960, le propriétaire de l'Aubrière ne renouvela pas le bail de location de son court. Une solution fut trouvée avec le Country-Club de la Nourrée : en complément de la mise à disposition entière du court situé en contrebas de l'avenue Clémenceau, du côté de la voie ferrée (où un court existe toujours, de nos jours), il donna un accès partiel à un autre qui se trouvait dans le parc de l'établissement, de l'autre coté de l'avenue. |
Toutefois, la situation devint précaire, l'hôtellerie étant mise en vente.
Lors de l'assemblée générale de 1961, se manifesta le souhait unanime "que le club puisse trouver un terrain lui appartenant, ou tout au moins pour lequel il aurait un bail suffisamment long pour entreprendre des travaux de remise en état et d'entretien". |
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En 1962, le conseil municipal décida, sur la proposition de Georges Aubry, adjoint au maire, Jean Robin, et trésorier du TCVM depuis 1950, de mettre à la disposition du club la moitié d'un terrain. |
Celui-ci était situé Rue Gallieni entre les propriétés des Pépinières Derain et de M. Belluzzi (la photo ci-contre le représente quelques dizaines d'années auparavant). |
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Les risques d'éboulement du coteau n'avaient pas permis d'utiliser ce terrain pour la construction du groupe scolaire qui y avait été envisagée et qui a été réalisée, cette même année, sur son emplacement actuel en face de la gare. Tino Belluzzi est revenu au club et à son bureau ; il reprit l'année suivante sa fonction de directeur sportif.
Le doublement du montant des cotisations, porté à 100 NF, ne suffit pas pour financer le nivellement préalable à la construction des courts. Georges Aubry adressa alors un courrier à divers Villennois pour leur demander de soutenir le club, qui ne pourrait pas utiliser le terrain s'il ne pouvait pas effectuer ces travaux.
La semaine suivante, il reçut un chèque de 20 000 anciens francs, représentant la "cotisation" d'un propriétaire d'une résidence de l'île. ![]() |
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Un bail a été signé entre le TCVM et la municipalité, en 1963. Alors que le conseil municipal avait décidé de fixer sa durée à 99 ans, la préfecture l'a limité à 18 ans ; un second bail a été signé en décembre 1973, lors de l'extension du terrain, pour une durée portée, semble-t-il juste avant la signature, à 25 ans à partir du 1er janvier suivant avec une clause de renouvellement par tacite reconduction par périodes de 12 ans.
Un bail a, alors, été également signé par la municipalité avec M. Belluzzi, dont "les fenêtres donnent vue sur les courts et permettent de surveiller l'évolution des enfants".
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Bien que la commune ait accepté d'accorder au club sa garantie pour un emprunt de 14 400 F, pour la construction de deux courts en terre battue, ce sont cinq des membres du bureau (Edmond Masson, Georges Aubry, Tino Belluzzi, Maurice Magnet, Emmanuel Cassier) qui donnèrent leur aval de garantie. Les travaux de nivellement et de remblai de la partie basse du terrain ont été terminés en mai 1963, grâce aux engins de l'entreprise de M. Magnet, qu'il avait mis à la disposition du club ; la construction des deux premiers courts put être entreprise.
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Bien que la commune ait accepté d'accorder au club sa garantie pour un emprunt de 14 400 F, pour la construction de deux courts en terre battue, ce sont cinq des membres du bureau (Edmond Masson, Georges Aubry, Tino Belluzzi, Maurice Magnet, Emmanuel Cassier) qui donnèrent leur aval de garantie. Les travaux de nivellement et de remblai de la partie basse du terrain ont été terminés en mai 1963, grâce aux engins de l'entreprise de M. Magnet, qu'il avait mis à la disposition du club ; la construction des deux premiers courts put être entreprise. Le TCVM ouvrit un compte courant, en 1964, pour faciliter les mouvements de trésorerie. En 1965, Maurice Magnet, élu conseiller municipal, laissa sa fonction de président à Edmond Masson. L'école de tennis qui, en 1966, rassemblait, 26 jeunes, tous les jeudis matin. Leur professeur, Tino Belluzzi, affirmait alors que "parmi eux se révèlent de grands espoirs, des talents exceptionnels". Que sont-ils devenus ? |
Le Docteur Copin fut élu président du club en 1969.
Un filet et un grillage ont été installés sur la partie basse du terrain, utilisée jusqu'alors par le "basket" mais des travaux n'y eurent lieu qu'après l'extension du bail de location à cette partie du terrain communal. Ce troisième court a été reconstruit en 1972, au moyen d'un revêtement, récemment apparu, appelé Mateflex. Afin de combler, en partie, le passif résultant de la réalisation de ce court, quelques membres acceptèrent d'avancer, chacun, la somme de 1000 francs à valoir sur leurs cotisations à venir. Malheureusement, la nouvelle surface ne résista pas au delà de l'hiver, les dalles plastiques n'ayant pas supporté le gel. Jean Gasnier entra au bureau du club, comme secrétaire, en 1971. Christian Bachmann devint président en 1973. La construction du quatrième court (court central) a été décidée en 1977. |
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L'année 1976 avait été marquée par le jumelage avec San Marin, d'où Tino Belluzzi est était originaire.
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Les premières relations entre la commune de Villennes et une ville étrangère ont eu lieu, dans l’esprit d’un jumelage, grâce au tennis. Des joueurs de la République de San Marin ont été invités pendant trois jours en mai 1973. Cette république la plus ancienne du monde, fondée en l’an 300 de notre ère, est située sur la côte de la mer Adriatique près de Rimini ; d’une superficie de 65 km2, elle n’avait alors que 19 000 habitants. Des matchs, avec l’attribution d’une coupe de l’amitié se sont déroulés pendant tout un week-end. Tout le conseil municipal, les maires de Villennes et de Médan ainsi que le sous-préfet ont reçu la délégation de San Marin dans la nouvelle salle de la mairie (l’actuelle Salle Maurice Magnet de la Maison des associations). Un mois plus tard, à leur tour, des membres du Tennis Club de Villennes-Médan ont été reçus à San Marin, accompagnés par le maire de Villennes, Jean Robin, et son épouse. |
Après une journée consacrée au tourisme et une réception au Musée des Armes au sommet de la ville, elle-même située sur un promontoir, avant une autre réception au Palais des Congrès avec le ministre du Travail et du Tourisme, ce fut la partie sportive. San Marin a gagné 6 à 3, les joueurs villennois et médanais n’étant pas en grande forme, peut-être en raison de repas excellents mais trop copieux.
Le club n'a, toutefois, été dans ses murs que lorsqu'il eut sa "maison", pour remplacer la "cabane" en bois de 4 mètres sur environ 1,5 m qui abritait alors un vestiaire, une douche et des toilettes. Un projet de transformation de l'atelier voisin de Tino Belluzzi n'aboutit pas ; souhaitant le vendre à la commune dans ce but, il obtint son accord au bout d'un an, mais il se ravisa ensuite. Il prêta cependant son local au club, pendant quelques années, pour y tenir les réunions et assurer les permanences pour les inscriptions. Le jardin attenant, remis en état et planté de thuyas par quelques jardiniers du comité de direction, a été le cadre du premier méchoui du club. Le projet de construction du club-house prit forme en 1976, sous l'impulsion de Jean Gasnier, mais sa mise en œuvre demanda trois années.
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Il a d'abord été nécessaire de faire effectuer une étude du
sol, qui montra qu'une construction était possible sur des
fondations profondes. Un premier devis ne put pas être accepté,
la municipalité ne souhaitant pas participer au financement. Une
construction plus légère, proposée par un fabriquant de
bungalows, ea été choisie ; elle a été financée par un emprunt
sur 10 ans. |
La mairie a annoncé, en 1970, sa décision de créer un club municipal omnisports ; le TCVM était d'accord pour y participer ; le TCVM a déclaré être d'accord pour y participer.
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L'Association Sportive de Villennes a été officiellement créée le 30 mai, avec deux sections, réunissant les pratiquants du judo et du football. Georges Aubry, conseiller municipal, en fut le premier président (lire plus loin, un résumé de sa biographie). |
Une assemblée générale extraordinaire du TCVM, s'est tenue en juin 1971, pour étudier les possibilités pour le club de se transformer en section de l'Association Sportive de Villennes. Le maire, M. Robin, y présenta les avantages qui en résulteraient : la commune, se portant garante de la gestion de l'ASV, pourrait plus facilement obtenir des emprunts ; l'ASV pourrait bénéficier de subventions pour la création de nouveaux courts. Un emprunt a effectivement été envisagé pour la construction d'une salle couverte, comportant la possibilité de jouer au tennis. Malgré des réserves, l'assemblée décida d'étudier la possibilité d'adhérer à l'ASV mais sans se dissoudre, conservant ainsi toute autonomie administrative et financière. Le comité de direction de l'ASV ayant donné son accord, l'affiliation a été décidée lors de l'AG de mars 1972 ; cette résolution n'a, toutefois, pas été suivie d'effet. Des difficultés semblent être déjà apparues entre les pratiquants de sports dits populaires (football et basket-ball) et ceux du tennis, encore souvent considéré par certains comme un "sport de riches" ! L’ASV créa sa section "tennis" en 1972.
Cette même année, le complexe sportif devint le cinquième lieu du tennis associatif villennois ; la commune y fit édifier une salle multi-sports. Le budget était très limité, aucune subvention n'ayant été accordée par le département et la région. Cette Halle des sports était d’abord réservée aux activités de l’ASV, en particulier à sa section tennis ; celle-ci comprenait déjà 145 membres quatre ans plus tard, à peu près autant que le TCVM ; de très nombreux enfants avaient suivi Tino Belluzzi. |
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En 1976, a commencé l’utilisation de la halle des sports par les membres du TCVM acquittant une cotisation supplémentaire. Bien que non homologuée pour les matchs officiels, elle était très appréciée en cas de pluie. Toutefois, il fallait, à chaque fois, relever les panneaux du basket, monter le filet de tennis, et rechercher les limites du court parmi les multiples marques multicolores du sol !
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En 1977, plusieurs équipes du TCVM participèrent au Championnat des Yvelines, notamment l’équipe senior qui fut championne en 3e division. Le club avait commencé la construction d’un quatrième court en terre battue, devant comporter des gradins pour 200 personnes. Finalement, c’est un court en dur qui fut construit.
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En 1981, le TCVM continuait sa progression ; des équipes de jeunes et d’adultes participaient aux compétitions de la Ligue des Yvelines, dans toutes les catégories, après la création d’une équipe féminine. De son côté, l’ASV Tennis comprenait 340 membres, dont 120 jeunes inscrits à l’école de tennis (photo ci-contre). Pour poursuitvre son développement, ce club a commencé, en 1983, une étude pour la réalisation de deux courts en dur à côté de la halle des sports. |
En 1984, Jean Gasnier est devenu président du TCVM ; il a structuré le club en créant plusieurs commissions. En particulier, celle chargée de l'Ecole de Tennis était animée par son épouse Colette puis par Chantal Guillemot ; elles étaient aidées par Gérard Ory qui, pendant de nombreuses années, s'est occupé également de l'entretien des installations. Des courts privés étaient, également, utilisés ; c’était le cas de celui court de la propriété "Castel Villennes", prêté par Maître et Mme Fontaine. Un court était parfois loué, notamment en cas d'intempéries, à Breteuil (par Mme Baillon, qui avait fait partie du comité de direction du TCVM) ou à Magnanville, à Triel. |
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C'est alors qu’a été formée la première équipe féminine dont la
création avait constamment fait l'objet d'oppositions. Débutant en
sixième division, elle a progressé ensuite régulièrement jusqu'à
la deuxième. Elle comprenait, notamment, Eliane Fourquin qui, plus tard,
est devenue juge-arbitre à la Ligue des Yvelines puis présidente du
Tennis-Club de Villennes.
L'assemblée générale du TCVM, en décembre 1985, a été très houleuse, la
question de la fusion étant à nouveau posée. Le président de la Ligue de
Tennis des Yvelines, présent, a soutenu les dirigeants, en déclarant
qu'il ne pouvait pas y avoir un deuxième club, tant qu'il n'y aurait pas
d'autres terrains. Le comité de direction a donné sa démission mais tous
ses membres ont été aussitôt réélus.
L'ASV a possédé bientôt ses terrains de tennis. Deux courts en dur ont
été construits au complexe sportif, au cours des deux années suivantes,
le financement étant apporté, en complément d'une subvention
départementale, par la municipalité. Celle-ci devait rembourser l'ASV
qui avait contracté un emprunt dans ce but ; en contrepartie, l'ASV
aurait l'exclusivité de l’utilisation des deux courts pendant 15 ans,
selon les termes de la convention signée avec la commune en octobre
1986.
En permanence, des problèmes se posaient pour l'utilisation de la Halle
des Sports par les deux clubs, un court couvert étant nécessaire à
chacun pour permettre la pratique du tennis en toutes saisons, en
particulier pour l'enseignement et l'entraînement des équipes. Le TCVM
en est même venu à adresser une requête au tribunal administratif pour
le partage équitable de cet équipement municipal.
De nombreux joueurs de chaque club regrettaient la situation et la
mauvaise ambiance qu'elle a générée. Un groupe de travail s’est
constitué au sein de l'ASV Tennis pour proposer des solutions et a
rédigé un rapport en faveur de la constitution d'un club unique. Adopté
par le Comité de direction en janvier 1990, il est envoyé au maire et au
président de la Ligue de Tennis. Alors que la population de
Villennes était de 4000 habitants, il y était affirmé, de manière un peu
optimiste, que la réunification des deux clubs ayant chacun 400
adhérents était “souhaitable et souhaitée par tous”.
En octobre 1990, la section « tennis » de l'ASV a connu, à son tour, une
assemblée générale tumultueuse. Son président, André Durand,
estimant avoir atteint ses objectifs, ne souhaitait pas se représenter.
Une équipe s'était constituée pour poursuivre le développement, avec de
nouvelles méthodes de gestion qu'elle estimait souhaitables pour un club
de 320 membres dont 235 jeunes. Suite à des irrégularités du vote pour
l’élection d’un nouveau comité de direction, les autorités
administratives et sportives ordonnèrent une nouvelle élection, mais les
réformateurs ne réussirent pas à se faire entendre.
Cette période agitée prit fin avec la décision de la municipalité de construire des courts couverts, conditionnée par la réunification. Parmi les motifs exposés par l'ASV, était noté le fait que "13 % de Villennois sont licenciés au tennis, cela constituant un record départemental qui ne peut que s'améliorer avec de nouvelles installations et une nouvelle structure".
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En mars 1991, Michel Pons, adhérent de l'ASV Tennis,
entré au conseil municipal pour s'occuper des sports, est devenu
président de ce club pour préparer la fusion avec le TCVM.
Comme Jean Robin et Maurice Magnet, il est devenu plus tard
maire de Villennes ! |
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Un bâtiment, comprenant deux courts et un petit club-house, a
été construit dans le complexe sportif, par la municipalité, au
cours de l'année suivante. |
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![]() En mars 1993, ils furent enfin inaugurés par le maire, François Gourdon, et le député, Jacques Masdeu-Arus. |
Après quelques péripéties à propos du financement de ces nouvelles installations, finalement assuré par la commune, le tennis avait été enfin reconnu comme l'un des principaux sports villennois, pouvant comme le judo, le football et le basket-ball bénéficier d'installations municipales de qualité.
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Ces courts couverts sont été, en permanence, affectés aux joueurs de tennis, à part un mémorable dimanche de Pâques 1996, lorsqu'ils ont été envahis par des chihuahuas, des cotons de Tuléar et leurs maîtres, tout aussi exotiques ! |
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L’ancienne halle des sports, vétuste, a été démolie en 1998 pour être remplacée par une nouvelle, conforme aux normes en vigueur. Elle a, principalement utilisée par les joueurs de basket-ball ainsi que pour diverses manifestations (quelques spectacles, Forum des associations en cas de pluie). Après diverses péripéties à propos du financement de ces nouvelles installations, finalement assuré par la commune, le tennis était enfin reconnu comme l'un des principaux sports villennois, pouvant comme le judo, le football et le basket-ball bénéficier d'installations municipales de qualité. Il était, désormais, possible au TCV de multiplier les heures d'enseignement de son école de tennis ainsi que d'améliorer les conditions d'entraînement de ses équipes et d'accueil des équipes extérieures. La progression de ses représentants dans le Championnat par équipes des Yvelines s’est poursuivie de manière régulière. Le tennis-loisir a profité également d'un confort amélioré : même les joueurs qui jouaient, tout l'hiver et par tous les temps, sur les courts extérieurs, parfois après avoir déblayé la neige, appréciaient ces nouvelles installations. Certains anciens regrettent toutefois le temps, où l'on ne venait pas seulement une heure par semaine, pour jouer avec son partenaire habituel. Autrefois, il n'y avait pas de possibilité de réservation et il fallait être présent pour attendre qu'un court se libère ; les membres du club passaient facilement une demi-journée entière sur les courts et autour d'eux, en rencontrant de nombreux autres joueurs dans une cordiale ambiance. Les installations de la rue Gallieni sont restées utilisées pendant quelques années.
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Une tradition de repas festifs a été établie, un mouton entier étant souvent rôti à la broche pendant toute une matinée. Le cuisinier, spécialiste du méchoui, était Gérard Ory. |
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Le 50e anniversaire du club de tennis a été célébré dans une chaleureuse ambiance en juin 1999. |
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L'un des moments les plus appréciés a été celui du match "double mixte" rétro, qui a rassemblé des joueurs et un arbitre, habillés comme dans les années 1920 ; ils ont, toutefois, eu quelques difficultés à utiliser leur raquette en bois, à petit tamis ! |
Jean Gasnier a terminé sa présidence avec ce bel événement ; malheureusement, le comité de direction n’avait pas préparé sa succession. En mars de l’année 2000, après quelques mois d’incertitude, Eliane Fourquin a décidé de relever le défi de relancer le TCV. Sa présidence a duré presque 10 ans. Elle a, notamment, décidé de professionnaliser la gestion financière du club en la confiant à un cabinet de comptabilité.
En ce nouveau siècle, comme le monde, la vie associative avait changé. Une nouvelle équipe dirigeante s’est constituée et a pris la relève en novembre 2009. Laurent Malbois a cédé, l’année suivante, la fonction de président à Rémy Mansour. Pendant huit ans, il a eu le temps de développer, à la fois, les adhésions au club et les infrastructures. Il a profité de son expérience de chef d’entreprise pour insuffler un esprit « marketing ». Le TCV étant devenu la plus importante association sportive villennoise, son comité de direction a bénéficié du soutien de la municipalité, tout en menant des négociations lorsque c’était nécessaire. |
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Dans cette période, de nouveaux équipements sont venus compléter ou remplacer les installations existantes :
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L'inauguration de ces équipements a eu lieu en 2013 |
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Enfin, en 2019, une structure gonflable démontable, appelée « bulle », a été installée, permettant d'y jouer toute l'année.
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Les courts d’origine du TCVM ne sont plus qu’un souvenir pour les anciens membres du club. La nature y a repris ses droits, le terrain n'ayant pas trouvé une autre utilisation dans les années qui ont suivi leur abandon. |
Le dernier week-end de septembre 2019, le TCV a organisé des festivités et des animations pour fêter le 70e anniversaire du premier club de tennis villennois.
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Georges Aubry, docteur en pharmacie, s'était installé en 1946 à Villennes, où il avait acquis l'officine de la rue Clémenceau avant d'en exploiter une autre à Poissy. Il a été conseiller municipal pendant 6 mandats, soit 30 ans. Il était entré en 1950 au comité de direction du TCVM, dont il a été trésorier de 1951 à 1974, puis trésorier adjoint pendant quelques années. Il a fondé, en 1970, l'Association Sportive de Villennes, dont il a assuré la présidence pendant quelques années. Resté très longtemps sportif et joueur de tennis, il a incontestablement eu un rôle important, à Villennes, dans le développement du tennis puis de l'ensemble des activités sportives. |
Il est à noter, dans le cadre de ce site Internet sur l'histoire de Villennes, que Collatino Belluzzi a été un témoin de la libération de Villennes en 1944 : le film, qu'il a alors tourné, nous permet de connaître les événements et l'atmosphère de cette période. Vous pouvez en voir des extraits, en cliquant ici.
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Tino Belluzzi exerçait la profession d'ébéniste ; originaire de San Marin, il s'était fixé à Villennes, où il s'était marié : son épouse était issue de la famille Mirgon. Sa passion était le tennis, qu'il a pratiqué avec talent tant que des problèmes de santé ne l'ont pas obligé à se consacrer à sa tâche de directeur sportif et d'animateur de l'école de tennis ; tous les membres du club, actuels ou anciens, qui l'ont connu sur les courts pendant leur enfance ou leur adolescence ont en conservé un excellent souvenir. Il a réussi à créer des équipes, qui ont rapidement obtenu un bon classement dans le Championnat des Yvelines et il s'est efforcé, par tous moyens, de les hisser au meilleur niveau. |
Il avait toutefois le caractère bouillant des méridionaux, qui ne facilitait pas toujours le travail collégial de l’équipe de direction des deux clubs, dont il a fait partie :
Les dernières années de sa vie ont été marquées par son intense regret de ne pas pouvoir retrouver un rôle actif, après la réunification des deux clubs.
Remercions tous les présidents et les autres dirigeants qui se sont succédé depuis plus de 75 ans ! Remarquons que deux présidents sont devenus maires. François Gourdon préférait naviguer en mer mais son prédécesseur, Maurice Magnet, a dirigé le TCVM et son successeur, Michel Pons, l’ASV Tennis puis, brièvement, le TCVM afin de procéder à la fusion des deux clubs.
Entrée en fonction | TCVM | ASV Tennis | TCV |
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Juin 1949 | Louis Salembier | ||
Février 1951 | Pierre Raffenoux | ||
1958 | Jean Lefebvre | ||
Avril 1960 | Maurice Magnet | ||
1965 | Edmond Masson | ||
1969 | Robert Copin | ||
Janvier 1973 | Christian Bachmann | ||
Mai 1984 | Jean Gasnier | ||
Juin 1985 | André Durand | ||
Novembre 1990 | Corinne Gaujour | ||
Mars 1991 | Michel Pons | ||
Novembre 1991 | Jean Gasnier | ||
Mars 2000 | Eliane Fourquin | ||
Novembre 2009 | Laurent Malbois | ||
Novembre 2010 | Rémy Mansour | ||
Novembre 2018 | Jean Manuel Gerondaras | ||
Otobre 2021 | Gilles Dechatre | ||
Novembre 2024 | Jacques Badet |
Pour aller plus loin dans l'histoire du tennis, nous vous proposons de visiter le site Internet du Comité International Olympique.