La création d'une bibliothèque scolaire a été décidée par le conseil municipal le 15 mai 1862. L'école possédait déjà une armoire-bibliothèque, contenant plusieurs volumes recommandés par l'Inspection Primaire ; aucune acquisition supplémentaire n'était cependant décidée.
Désireux de s'associer au grand mouvement qui se produisait en faveur de l'instruction primaire, le conseil municipal vota, en novembre 1880, la somme de 10 F pour la bibliothèque du canton de Poissy, qui faisait partie de la bibliothèque pédagogique départementale, nouvellement créée.
En juin 1882, le maire, Benoît Redaux, fit don d'une armoire-bibliothèque qui fut placée dans la classe des garçons. Le conseil municipal attribua la somme de 100 F pour l'achat de livres. Deux ans plus tard, la municipalité dut payer une note de transport de livres, envoyés par le Ministère à la bibliothèque "populaire". |
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Une somme de 25 F fut décidée, en mars 1888, pour fonder la bibliothèque scolaire de l'école de Breteuil. Une armoire s'y trouvait mais elle ne contenait pas de livres. Le conseil municipal souhaita que le Conseil général et le ministère de l'Instruction publique fournissent également des livres.
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En 1938, un embryon de bibliothèque municipale existait déjà à Villennes : une monumentale armoire vitrée trônait dans la grande salle de la mairie, rue des Ecoles. |
Plusieurs hypothèses peuvent être formulées sur son origine : |
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Les enseignants du cours complémentaire de Poissy conseillaient aux élèves de Villennes de la fréquenter assidûment, les bibliothèques étant rares à l'époque. Le secrétaire de mairie, M. Milleret, se transformait certains jours en bibliothécaire mais ses conseils n'étaient pas toujours judicieux : il laissa une adolescente emprunter La vie des femmes galantes au grand étonnement de sa mère !
L'armoire était toujours là pendant l'Occupation, en 1943. Les jeunes filles de Villennes dévoraient l'œuvre d'Alexandre Dumas, à la bougie, pendant le couvre-feu.
En 1971, à la demande de quelques jeunes femmes villennoises, le maire, M. Robin, fit voter par le conseil municipal un budget de 2 500 F pour l'achat de rayonnages métalliques, l'aménagement d'un local dans l'ancienne école des filles de la rue de Neauphle et l'acquisition de quelques livres. Un vibrant appel a été lancé aux Villennois pour qu'ils donnent des livres déjà lus, dont ils souhaitaient se débarrasser. Le maire donna son appui pour cette ambitieuse quête, déclarant que la lecture "est une distraction intéressante". |
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L'équipe des bibliothécaires en herbe partit faire le ramassage des livres ; elles furent quelquefois étonnées devant leur état "historique". Mais peu importait ! La foi peut déplacer les montagnes et le papier adhésif faire des miracles. Avec les 500 F qui restaient, seuls des livres dits "de poche" purent être achetés mais ce fut une joie d'offrir aux premiers lecteurs quelques œuvres fraîches ! Une boîte à cigares faisait alors office de caisse ; les permanences s'organisaient, de nouvelles amies venant rapidement rejoindre l'équipe initiale.
Celle-ci demanda à la municipalité, en octobre 1973, de lui acheter un bureau. Comment faisait-elle donc les deux premières années ?
En novembre 1974, une régie des recettes a été instituée et l'article I de la charte décréta "la création d'une bibliothèque municipale". La bibliothèque resta au rez-de-chaussée du bâtiment de la rue de Neauphle, jusqu'en 1977, date à laquelle elle fut transférée au premier étage pour laisser la place aux anciens qui créaient le Club de l'Amitié.
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Elle déménagea une nouvelle fois après le transfert de la mairie à son nouvel emplacement de l'avenue Foch, le 1er avril 1986. Elle fut installée, à côté des associations, dans la partie de l'ancienne mairie-école, où se trouvait autrefois la salle de classe. |
L'armoire a disparu, mais quelques anciens livres sont encore là, témoins d'une époque révolue, bien loin d'Internet ! |
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En 2004, l'ancien logement des instituteurs situé devant l'école Saint-Exupéry, en bordure de la place de la Libération, a été transformé, agrandi et aménagé, pour accueillir la bibliothèque |
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Elle s'est informatisée à cette occasion. Son nouvel emplacement, proche de la gare, de la mairie et des commerces, a favorisé l'accroissement de sa fréquentation.
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