Les arbres qui ombrageaient les
terrasses des anciens restaurants villennois - Deuxième
partie : les marronniers
Alors qu’un recensement des arbres remarquables de Villennes est en cours, nous avons retenu quatre espèces. Ce sont les arbres qui ombrageaient, à la belle saison, les terrasses de quatre restaurants, qui portaient leur nom : sophora, marronniers, tilleuls, et peupliers.

Le restaurant Les Marronniers, devenu l'Auberge En Île de France, était situé au lieu-dit Les Bornes, compris entre le parc du château et Médan, sur un terrain qui était, à la fin du XVIIIe siècle, une pièce de terre labourable entourée de prés vers la Seine et de vignes vers le coteau.
La famille Téoullier, propriétaire du terrain et de la maison
Jean Téoullier et son épouse, propriétaires de la villa Le Vallon, rue du petit Coquard (devenue la rue du Coquart) acquirent, en 1884 et 1889, plusieurs parcelles appartenant à des agriculteurs, Gaston Louis Gaury et Henri Pottier, situées entre la rue du Bas de Médan (de nos jours, rue du Maréchal Leclerc) et la rue du Haut de Médan (avenue Foch).
L'un de leurs fils, Alexis, maître de lavoir comme son beau-frère et, plus tard, son frère, a été maire de Villennes de 1929 à 1945. Une blanchisserie industrielle de Boulogne-Billancourt était encore exploitée, à la fin du siècle, par cette famille.
En 1903, ils construisirent une maison en pierres meulières dans le bas du terrain, qu'ils lotirent en 1923, en traçant l'allée Maurice Berteaux pour desservir les nouvelles habitations. Leurs descendants restèrent, jusqu'en 1997, propriétaires de l'établissement qui y fut créé et exploité par différents commerçants et restaurateurs.
La Maison Monclerc
Le premier d'entre eux, M. Monclerc, lui donna le nom des marronniers qu'il venait de planter. En 1911, ils étaient encore trop jeunes pour ombrager la terrasse.

La maison Monclerc vendait des vins et avait d'autres activités commerciales : épicerie, mercerie, articles de pêche. Une facture de 1913, relative à 25 repas ou consommations de la fanfare de Villennes, nous informe que M. Monclerc vendait également des articles de ménage et de l'essence pour automobiles.

Camille Delpierre lui succéda de 1920 à 1923, puis François Lecourt.
L'Auberge L’Île de France
L'établissement s'est appelé pendant 10 ans Le grand Gousier, avant l'acquisition du fonds de commerce par sa propriétaire actuelle en 1984. Il a alors été nommé En Île de France.

L'entrée de l’établissement, nommé ensuite L’Île de France, a été déplacée au coin de l'allée Maurice Berteaux.

Les marronniers se sont développés, apportant une ombre très appréciée en été.

Des poutres et une cheminée, ornée d'un blason et de fleurs de lys, donnent un caractère historique et chaleureux à la salle du restaurant ; elles ne datent, en fait, que de l'année 1953.