De 1853 à 1870, le préfet de la Seine, Georges Eugène Haussmann, modifie considérablement Paris, qui est encore une ville médiévale aux ruelles étroites et insalubres. Il crée de nouvelles avenues rectilignes après avoir fait exproprier et indemniser les propriétaires des logements situés sur leurs trajets. Il fait aménager des parcs et des jardins (Montsouris, Luxembourg) et transformer en lieux de promenade les bois de Vincennes et de Boulogne.
Villennes est l'objet d'une transformation analogue en 1869, toutes proportions gardées : la longueur de la nouvelle rue n'est que d'une centaine de mètres, mais sa construction, qui a pour but de faciliter la circulation dans le village et est l'occasion d'élargir le parc du château pour l'aménager, transforme complètement le quartier voisin du château.
L'ancien village de Vilaines
Le village s'est construit en bordure de son parc. En dehors des hameaux de Breteuil et de la Clémenterie, presque tous les habitants y résident alors, comme le montre l'extrait ci-dessous du plan-atlas de la Seigneurie de 1780.
L'agrandissement suivant montre particulièrement le quartier remodelé entre 1869 et 1872.

On remarque notamment une place, où se trouvait une croix, à partir de laquelle monte la rue de la procession, dont le nom était également celui de la rue Parvery, avant qu'elle prenne le nom de l'ancien maire, exploitant de plâtrières : c'était vraisemblablement le trajet des processions religieuses qui avaient lieu à partir de l'église, après le contournement des communs du château "Perdrier-Brinon", devenus après 1801 le "château de Villennes". Sa partie supérieure sera nommée plus tard la rue du rû (c'était le ruisseau qui, à partir de la future grotte, deviendra la rivière anglaise puis sera canalisé en amont pour créer le réseau de distribution d'eau dans le village).
La portion suivante du plan cadastral de 1821 donne une idée de l'évolution de ce quartier en 40 ans.

Etude du raccordement de la rue Parvery et de la rue de l'école
Il en est déjà question, lors de la réalisation, en 1862, du plan d'alignement des rues du village, où ce projet figure : il est décidé d'élargir la rue du Rû, mais non pas celle de Neauphle, "qui ne saurait être rangée au nombre des rues principales de la commune [...] elle sert de communication entre la grande rue du village et la rue de l'école, mais ne peut être considérée comme d'une utilité réelle, parce qu'elle débouche sur la grande rue à quelques mètres seulement de la rue du Rû, [...] qui sera toujours la communication la plus directe et la plus nécessaire entre la grande rue du village et la rue de l'école".

En juin 1864, la municipalité étudie le raccordement de la rue Parvery et de la rue de l'école (nommée plus tard la rue des écoles, après la construction de la mairie-école), afin d'éviter aux habitants des détours avec des montées et des descentes dangereuses.
En août suivant, le conseil municipal délibère sur le procès verbal de l'enquête "de commodo et incommodo" relative aux modifications proposées par la commission des bâtiments civils pour les alignements des rues. Il confirme sa décision de maintenir à 5 mètres la largeur de la rue de Neauphle et d'élargir à 6 mètres la rue Parvery.
| Quant aux modifications proposées pour les alignements de la rue de la Procession le conseil municipal maintient qu'elles ne sont d'aucune utilité pratique parce que le voeu général de la population de la commune est de voir ouvrir le plus tôt possible le prolongement de la rue de l'Ecole jusqu'à la rue Parvery qui établirait une communication facile, et devenue indispensable entre le village et la place de l'Eglise et les approches du chemin de fer. |
Le projet d'échange avec Monsieur Paradis
En 1868, Jean Baptiste Paradis succède à Paul Clément de Givry comme propriétaire du château ; il voit, dans ce projet, le moyen d'agrandir son parc pour l'aménager et l'embellir.
En décembre, le conseil municipal décide, par 5 voix contre 3, d'y donner suite : la commune cédera à M. Paradis une partie de la rue de la Procession et de la rue du Rû, longeant le château et le parc, à la charge de ce dernier de donner à la commune le nouveau chemin rural les remplaçant, en état de parfaite viabilité ainsi que les raccords des rues adjacentes. Il devra également faire faire à ses frais la réinstallation du lavoir et de l'abreuvoir, qui se trouvent sur la place entre la rue de la procession et la rue de l'école. De plus, il paiera une somme de 650 F pour la valeur du terrain qui lui sera cédé.
Le problème de la pente
Quelques modifications sont apportées aux obligations de Monsieur Paradis, pour la construction de la nouvelle rue :
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- abaissement au croisement de la rue Parvery et la rue de la ruelle (0,75 m au lieu de 1,5 m),
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- établissement d'une demi-lune de trois mètres sur douze à l'angle formé par la rue Parvery et la rue de la Procession, |
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A l'époque, il n'y avait pas de trottoir ; la demi-lune devait vraisemblablement faciliter le virage des charrettes entre les deux rues perpendiculaires. |
- cession de deux "pants coupés" aux angles formés par la rue projetée et la rue du Rû,
- reconstruction du lavoir en bordure de la nouvelle rue,
- prolongation du "remblay" faisant le raccord de la rue projetée jusqu'à la rue Parvery.
En février 1869, le conseil municipal prend connaissance du rapport de l'enquête "commodo et incommodo", établi par le maire d'Orgeval qui avait été nommé commissaire enquêteur :
| Considérant que certains intérêts particuliers croient se trouver froissés pour l'établissement de la voie projettée et désirant éviter tout dissentiment dans la commune tout en maintenant son avis qui est que l'intérêt général de la commune eut demandé l'abaissement projeté à la jonction de la Rue de la Ruelle à la Rue Parvery, est d'avis d'adopter le projet sans abaissement [...] on prendrait seulement comme niveau la moyenne de la pente formée dans la largeur de ladite rue au point de jonction, M. Paradis devant faire le raccord avec la rue de la Ruelle. |
L'expertise de la "D.D.E." de l'époque
En août, aucune décision n'a été prise ; le conseil municipal demande au préfet de "désigner soit un ou plusieurs membres de la Commission des Bâtiments, soit un ingénieur de la Préfecture pour venir sur les lieux, se rendre compte de visu de l'état des choses, s'enquérir de la valeur des objections présentées par certains particuliers et donner au conseil municipal les éclaircissements et explications nécessaires à cet effet."
L'agent voyer en chef honoraire Lacroix est chargé de cette mission. Le conseil municipal adopte, en novembre, dans toutes ses conclusions, son rapport, reproduit ci-après.
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Monsieur Paradis a pris verbalement ou par écrit envers la commune plusieurs engagements qu'il conviendra de régulariser par un nouvel engagement écrit comprenant : L'empierrement de la voie nouvelle avec caniveau en pavés sur quatre mètres cinquante centimètres de largeur et trottoirs avec bordure en grès de chacun soixante quinze centimètres, le tout sur une pente uniforme du Point F au point B (voir le plan ci-annexé) où sera pratiqué un déblai de soixante quinze centimètres. Le raccordement de la rue Parvery au point B déblayé de soixante centimètres au point A, avec chaussée, caniveaux et trottoirs comme pour la voie FA. L'établissement vis à vis de l'extrémité de la Rue de la ruelle, point B d'une demi-lune de douze mètres de corde, sur trois mètres de flèche. Les raccordements des chaussées des rues du Rû et de la Ruelle, savoir : par la première jusqu'à quatre à cinq mètres au delà du tournant de cette rue à gauche et pour la deuxième jusqu'au tournant à droite avec rétablissement convenable des accès des propriétaires riverains de ces deux rues. La suppression du regard saillant dans la rue du Rû. La construction de deux bouches d'égouts sur la voie nouvelle au droit du lavoir ; de manière à déverser dans le parc les eaux venant de la rue du Rû ; et du point F, ainsi que celles du lavoir. L'abaissement d'un petit sommet existant au delà du point F sur la rue de l'Ecole. L'alimentation du lavoir et de l'abreuvoir y attenant au moyen d'un débit de soixante-dix litres d'eaux à la minute. Le paiement à la commune d'une somme de six cent cinquante francs représentant la différence de la valeur des terrains acquis par Mr Paradis et de ceux cédés par lui à la commune. Nous pensons que cet engagement devra comprendre en outre : 1° La mention de l'entretien à perpétuité par ce propriétaire du mur de soutènement et de clôture au droit de la voie nouvelle. 2° Le pavage de toute la surface formant l'accès du lavoir et de l'auge en pierre servant d'abreuvoir avec l'abaissement convenable au droit de cet auge pour en faciliter l'usage aux animaux. 3° Et l'entretien à perpétuité par Monsieur Paradis des murs de soutènement qui circonscrivent les nouveaux lavoir et abreuvoir. Dans notre visite des lieux, notre attention a été appelée par la nécessité d'établir dans le mur du parc de Monsieur Paradis longeant la partie inférieure de la rue de l'Ecole, une ouverture pour recevoir les eaux qui descendent de cette rue et avaient précédemment leur écoulement par une espèce de saut de loup, séparé récemment de la voie publique par un mur plein. L'engagement à prendre par Mr Paradis doit comprendre cette servitude acquise de la commune ainsi que celle de la réception dans le parc des eaux d'un autre lavoir établi un peu plus haut sur le bord de la même rue ; enfin il devra être stipulé que tous les travaux tant d'ensemble que de détail à faire par Monsieur Paradis en exécution de son engagement devront faire l'objet d'une réception par Mr le Maire de la commune. Les plans approuvés des alignements des rues de la commune comportent l'établissement d'un pan coupé de trois mètres sur l'angle de la rue de la Ruelle occupé par le bâtiment de Madame Veuve Gallois, un autre pan coupé semblable devra être prescrit pour l'angle de la propriété Thuret. |
M. Lacroix recevra la somme de 65,88 F pour son avis relatif au raccordement des rues.
Le remodelage du quartier
| La nouvelle rue, dessinée sur le plan de lotissement du parc du château (1893), conservera sa configuration jusqu'à nos jours. | ![]() |
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La superposition de ce plan et de celui de 1780 met en évidence les maisons, que cette opération doit faire disparaître. |
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Le 15 décembre 1868, A. Lavialle écrit au maire pour solliciter au nom de Jean Baptiste Paradis, dont il est l'architecte, "l'abandon d'une partie de la rue de la procession et d'une partie de la rue du rû [...] à la charge pour monsieur Paradis de livrer à la commune la rue projettée en parfait état de viabilité ainsi que les raccords des rues adjacentes, monsieur Paradis s'engagerait également à faire faire à ses frais la réinstallation du lavoir et abreuvoir [...]" |
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Avant même que l'échange avec la commune soit accepté par le préfet (ce ne sera fait qu'en janvier 1870), M. Paradis achète, à la fin du même mois, les 8 propriétés concernées.
Sans attendre les recommandations de l'agent voyer honoraire, il commence les travaux pour incorporer au parc les terrains acquis, que l'on distingue bien sur l'extrait du plan d'alignement, présenté ci-dessus. C'est en ces lieux qu'il fera construire une orangerie-jardin d'hiver ainsi que la grotte et les bassins, d'où coulera la rivière anglaise.
En novembre 1869, le conseil municipal "fait observer que la plus grande partie des rues de la commune ont été complètement détériorées par suite des immenses charrois de toutes sortes occasionnés par les travaux du parc et demande que Monsieur Paradis qui du reste s'y est engagé par l'organe de Monsieur Lavialle, architecte son représentant, soit tenu également de remettre les rues qu'il a complètement défoncées en bon état de viabilité".
La fin des travaux de la rue de l'école
La guerre de 1870 empêche de poursuivre les travaux de reconstruction de la rue de l'école "du sommet de la pente à la rue de la fontaine".
| En juin 1872, le conseil municipal, "considérant que l'achèvement et la construction d'une partie de la rue de l'Ecole est de toute nécessité", demande au préfet d'approuver le devis présenté par l'agent-voyer communal et de l'autoriser à mettre ce chemin en adjudication. |
Officialisation de l'échange entre la commune et la comtesse de Labenne
Jean Baptiste Paradis n'a pas profité longtemps du nouvel aménagement du parc de son château. Il est mort à Naples en avril 1871, pendant l'épisode de la Commune de Paris.
Sa fille Marie Henriette se marie en mars 1879 avec Alexandre Bure, comte de Labenne. En tant qu'héritière, il lui revient de signer, en juillet suivant, avec l'autorisation de son époux et en présence de sa mère qui est sa tutrice (elle n'a que 22 ans), l'acte d'échange avec la commune de Villennes.
De larges extraits de celui-ci, qui commence par un rappel des objectifs
de l'échange et des décisions du conseil municipal, sont transcrits
ci-après :
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Feu Monsieur Paradis en son vivant en vue d'agrandir son château et aussi dans un but d'intérêt communal avait fait l'acquisition de divers immeubles voisins de sa propriété de laquelle ils n'étaient séparés que par la rue de la procession. Pour arriver à réussir d'incorporer au château la majeure partie de ces immeubles il avait sollicité de la commune de Villennes l'abandon de la rue de la procession et d'une partie de la rue du Rû comprise entre le mur du parc et la rue nouvelle dont il va être parlé. Et il proposait en échange de cet abandon de céder et livrer à la commune une rue nouvelle à ouvrir sur partie des terrains par lui acquis et de rétablir à ses frais sur cette rue le lavoir et l'abreuvoir situé dans le parcours de la rue de la procession. Le projet de cette proposition avait reçu en principe l'assentiment général par le motif que la rue de la procession tortueuse et presque impraticable rendait difficile les communications avec les diverses autres parties du village, que la suppression et son remplacement par la voie nouvelle assurait une communication plus facile et plus rapide entre les rues Parvery et de l'Ecole alors reliées par la rue à supprimer et que le lavoir et l'abreuvoir se trouvaient avantageusement remplacés par ceux établis sur le parcours de la rue nouvelle. Mais l'exécution du projet rencontrait une certaine opposition parmi les habitants et dans le sein du conseil municipal, qui par sa délibération du trente décembre mil huit cent soixante huit provoqua deux enquêtes qui eurent lieu successivement : La première de huit jours du vingt-deux au trente janvier mil huit cent soixante-neuf et la seconde le quatre février suivant. Ces deux enquêtes furent suivies d'un rapport de M. Lacroix, membre de la Commission des bâtiments civils délégué à cet effet, par M. le Préfet de Seine & Oise, lequel rapport en date du huit novembre mil huit cent soixante neuf, porte ce qui suit littéralement extrait. [...] Par délibération du vint cinq novembre mil huit cent soixante-neuf, prise en séance extraordinaire le conseil municipal a approuvé dans toutes ses conclusions le rapport de Mr Lacroix. Cependant pour compléter ce rapport le conseil a été d'avis que la pente et la dimension du caniveau établi par Mr Paradis dans sa propriété pour recevoir les eaux du lavoir soient augmentées : ce caniveau étant insuffisant et insalubre ; de plus il a demandé que Mr Paradis soit tenu de remettre en bon état de viabilité les rues qui avaient été complètement défoncées par suite des travaux du parc. Cette délibération et le rapport de Mr Lacroix ont été approuvés par Monsieur Paradis sous les deux conditions suivantes : 1° Que tout en reconnaissant la servitude relative à l'écoulement dans son parc des eaux provenant de la partie basse de le rue de l'Ecole et du lavoir existant sur le bord de cette rue il se réservait le relèvement du chemin jusqu'à la grille du parc pour éviter la stagnation des eaux en ce point. 2° Et que la commune ne pourrait exiger dans la remise en état de viabilité des rues l'empierrement que de celles qui l'étaient avant les travaux du parc. Aux termes d'un arrêté de Monsieur le Préfet de Seine & Oise, du dix-huit janvier mil huit cent soixante-dix, déjà énoncé en tête des présentes la commune de Villennes a été autorisée : 1° A céder à Monsieur Paradis, le terrain formant la superficie de la rue dite de la procession et de portions d'une autre rue dite du Rû, les dits terrains d'une contenance totale de neuf cent soixante mètres et teintes en jaune sur le plan. 2° Et à recevoir en échange de Monsieur Paradis, un terrain d'une contenance de sept cent quatre mètres superficiels teintés en rose au dit plan ; destinés à relier les deux rues dites Parvery et de l'école et à recevoir pour partie l'établissement d'un abreuvoir et d'un lavoir. Le tout aux clauses et conditions exprimées dans les délibérations et engagements de Monsieur Paradis, ci dessus rappelés ; ainsi que dans le rapport de Monsieur Lacroix, aussi sus énoncé ; et notamment à la charge par Monsieur Paradis de payer à la commune une soulte de six cent cinquante francs. Le même arrêté porte que l'échange ainsi autorisé ferait l'objet d'un acte notarié dont tous les frais seraient supportés par Mr Paradis qui s'y était obligé. L'échange dont il s'agit a déjà reçu en partie son exécution ; Monsieur Paradis a ouvert et construit la rue projetée ; exécuté les travaux prescrits par le rapport de Mr Lacroix et la délibération du conseil municipal du vingt-deux novembre mil huit cent soixante neuf, sauf la remise en état de viabilité qui n'a pas encore eu lieu des rues défoncées par les travaux du château ; enfin il a englobé dans son parc le sol des rues du Rû et de la procession cédé par la commune ainsi que les terrains compris entre ces rues et la rue nouvelle. C'est la réalisation par acte authentique de cet échange qui fait l'objet des présentes. Echange. Ces faits exposés Monsieur Gaury, en sa dite qualité a, par ces présentes, cédé à titre d'échange en obligeant la commune de Villennes aux garanties ordinaires et de droit. A Madame de Labenne, qui accepte avec l'autorisation de son mari. Tous les terrains provenant de la rue de la procession et d'une partie de la rue du Rû, le tout d'une superficie de neuf cent soixante mètres actuellement réunis et confondus dans le parc du château de Villennes. Lesquels terrains sont figurés par une teinte jaune au plan dont il sera ci-après parlé. En contre échange M. et Madame de Labenne cèdent et abandonnent sous les mêmes garanties ordinaires et de droit solidaires entre eux. A la commune de Villennes ce qui est accepté par M. Gaury ès qualité : 1° La rue nouvellement ouverte et établie par feu M. Paradis dans le village de Villennes sur des terrains dont l'origine sera ci-après expliquée, laquelle rue allant de la rue Parvery à la rue de l'Ecole d'une contenance superficielle de sept cent quatre mètres. Elle est figurée au plan ci annexé par une teinte rose. 2° Le lavoir et l'abreuvoir construits sur le bord de cette rue. Tels que les biens échangés se poursuivent et comportent sans aucune exception ni réserve comme aussi sans garantie des contenances sus exprimées. Tels au surplus que les dits biens sont figurés en un plan dressé sur une feuille timbrée à l'extraordinaire et qui est la reproduction de celui visé dans l'arrêté préfectoral sus relaté. Lequel plan est demeuré ci annexé après avoir été certifié véritable par les parties et revêtu d'une mention de cette annexe. Origine de Propriété I. Les terrains cédés à la commune de Villennes appartiennent à Madame de Labenne personnellement tant en qualité de seule héritière de M. Jean Baptiste Paradis, son père décédé ainsi que le constate l'intitulé de l'inventaire dressé après son décès par Me Segond et son collègue, notaires à Paris, à la date au commencement du neuf août mil huit cent soixante et onze, que comme lui ayant été attribués, sans soulte aux termes du partage arrêté entre elle et Madame Veuve Paradis sa mère ci-après nommée des biens et valeurs dépendant de la communauté de biens ayant existé entre feu Monsieur Paradis et Madame Rosalie Louise Banchet, son épouse restée veuve à défaut de contrat préalable à leur union célébrée à la mairie de Vaugirard (Seine) le quinze mai mil huit cent cinquante six. Ce partage résulte d'un acte sous signature privée fait double à Paris le huit mars dernier, enregistré et déposé avec reconnaissance d'écriture et de signatures faisant acte passé devant Me Segond, le huit mars dernier aussi enregistré. II. Les dits terrains faisaient partie d'immeubles distincts plus considérables dépendant de la communauté ayant existé entre Monsieur et Madame Paradis qui en étaient propriétaires au moyen des acquisitions ci-après énoncées faites successivement par feu M. Paradis pendant le cours et pour la dite communauté, savoir : Observation faite que ces acquisitions comprennent pour la plus part des propriétés bâties dont les constructions ont été démolies et le terrain réuni au château ou employé à l'établissement de la rue nouvelle. [...] |

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Le plan ci-dessus, où la "Rue Projettée" (en fait déjà réalisée) est représentée en rose ainsi que le nouveau lavoir, est celui annexé à l'acte d'échange. Il a été établi par A. Lavialle, l'architecte de Monsieur Paradis, "directeur des travaux du parc" et approuvé par celui-ci. |
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L'origine de propriété des terrains acquis par M. Paradis est
reproduite dans cet acte notarié d'échange ; elle nous donne
des renseignements intéressants sur les villageois voisins du château
et leurs prédécesseurs.