Traversée de terrains agricoles, du village et de vignes

Le plan d'intendance de 1786 montre qu'une seule voie permet alors d'aller de Poissy à Médan, en contournant le village, l'autre route aboutissant au château. On peut y distinguer 3 parties successives :
- la traversée de terres labourables (en rose) : la route traverse des champs en pente du coteau vers la Seine, seule la zone entourant la ravine n'étant pas cultivée,
- le passage le long du village : les terres labourables se poursuivent, à gauche, jusqu'à une ferme, le village étant concentré sur la droite entre la route et le parc du château,
- la traversée de vignes (en jaune) : le chemin de Villaines à Médan est entourée de vignes.

En 1821, année d'établissement du cadastre Napoléonien, la zone urbanisée ne s'est qu'un peu étendue à ses deux extrémités. Les terrains agricoles et les vignes apparaissent morcelés en longues parcelles, résultant vraisemblablement des successions familiales.
Ce plan indique les noms de cette voie de circulation et des différents lieux-dits traversés dans les 3 parties :

- Chemin du Clos du pape : Sous la Garenne et la Cote à Moteron, à gauche ; le Clos du Pape et les Closeaux, à droite,

- Rue de Médan : Sur les Clos, à gauche ; le village, à droite,

- Chemin de Vilaines à Médan : la Cotaillonne, les Petites Jachères et la Carrière à Dijon, à gauche ; le Coquart et les Bornes, à droite.
Une route encore étroite au début du 20ème siècle
Les cartes postales du début du 20ème siècle nous montrent la route en plusieurs endroits, en particulier en bordure des villas qui ont été construites à la place de terres labourables.
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Traversez Villennes avant 1910, par la route de Médan, avec l'une des premières automobiles, en charrette ou à pied, en cliquant ici puis sur la photo. |
La route sera appelée "rue Gallieni" à partir de 1923 ; sa deuxième partie prendra le nom de "rue du Maréchal Leclerc" après la seconde guerre mondiale.
Les maisons et les villas
Brimborion
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Sur cette photo prise vers 1906 depuis la sente des Petits Groux, la villa Brimborion, se trouve à droite. Elle fut renommée ultérieurement Les Groux, par un propriétaire qui n'appréciait peut-être pas son nom, désignant une chose sans valeur et sans utilité. La villa voisine La Sapinière est située à gauche. |
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A gauche sur cette photo prise de la rue, au début du siècle dernier, la villa Brimborion, construite en 1895, fut ensuite remaniée plusieurs fois. |
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Une maison d'industriels Léon Barbière |
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André Létang Elle appartint plus tard à André Létang, dont les deux frères, Marcel et Henri, étaient également propriétaires d’une villa à Villennes (chemin de la Nourrée et à la Clémenterie). Tous les 3 étaient les héritiers et les dirigeants, depuis 1917, d’une société industrielle très spécialisée : la maison Létang fabriquait des moules pour chocolat, depuis sa fondation en 1832 par Jean-Baptiste Létang. Elle fut distinguée pour ses moules en fer blanc à l’exposition universelle de Londres en 1855 et à toutes celles de Paris, de 1867 à 1900. |
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Lucienne Watier, l'épouse d'André Létang, n'a pas été forgée dans le même moule que sa belle-famille. C'est son activité d'"impresario" d'acteurs célèbres, tels que François Périer, Marie Daems, Gérard Philippe et Jean Marais, qui l'a conduit à les inviter dans sa maison de Villennes.
La Sapinière
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A gauche sur cette carte postale expédiée en 1904, le portail de la villa "La Sapinière" et sa maison de gardien, avec sa tourelle. |
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A travers le portail, nous pouvons apercevoir cette grande villa anglo-normande, construite vraisemblablement par l'architecte Théophile Bourgeois. Madame Prévost Qui était Adrien Prévost, dont la veuve fortunée la fit construire cette maison en 1896 ? L'hypothèse suivante reste à être confirmée. Ce buste, sculpté par Jean Jules Cambos pour le Musée du Louvre et conservé au Musée d'Orsay, représente Adrien Prévost de Longpérier (1816-1882), archéologue origininaire de Meaux. |
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Numismate, il entra en 1836 au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque
Royale. Il fut nommé en 1847 conservateur des Antiques au musée du Louvre,
et installa alors premières sculptures assyriennes arrivées en France.
Responsable des antiquités classiques, il se tourna aussi vers les arts de l'Amérique et vers la Préhistoire, participant à la commission de création du musée de Saint-Germain-en Laye. Conservateur des sculptures du Louvre, il s'intéressa aux arts vivants, prenant part aux commissions chargées de désigner les artistes appelés à recevoir commande du décor du Louvre de Napoléon III. Il fut membre, à partir de 1854, de l'Académie des inscriptions et belles lettres. |
Léon Francq
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Léon Francq acquit la villa "La Sapinière". Originaire du Nord, cet ingénieur qui y commença sa carrière dans la sidérurgie, perfectionna ensuite les tramways à vapeur. |
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Il fut nommé chevalier de la Légion d'Honneur en 1885. Il fut président du Syndicat d'Initiative de Villennes et le premier dirigeant de la Société d'Electricité de Villennes. |
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Il céda la villa à son fils Roger, également ingénieur, faisant construire, à côté, une petite maison avant de bâtir "Le Manoir" et ses communs. |
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Eugène Varaut
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Le propriétaire suivant possédait, certainement avec un associé M. Winter, une société de mercerie en gros. Son magasin se trouvait à Paris, Boulevard de Sébastopol. |
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Marcel Capelle
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Le dirigeant d'un armement familial rochelais, la Compagnie de navigation
d'Orbigny, acquit la villa en 1940. |
La villa resta la propriété de sa société jusqu'en 1968. |
La villa aujourd'hui
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Pour visiter la villa, cliquez ici puis sur la photo. |
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Le Manoir
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Le nom de la villa, qui se cache à l'écart de la rue, est gravé au dessus d'une porte très caractéristique.
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Le propriétaire, Léon Francq, et sa famille ont posé, vers 1908, sur le chemin montant vers la villa à partir de cette porte.
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On les retrouve, avec leur jardinier, sur le pont situé en face de la maison où ce dernier était logé avec le concierge. |
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En dessous, se trouvent la cuisinière et le cocher, ainsi que la femme de chambre, le concierge, et un autre membre du personnel. L'un d'eux est peut-être l'époux de la cuisinière,
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Le beau logement du jardinier et du concierge toujours visible en bordure de la rue Gallieni, ainsi que le pont dont la balustrade en ciment armé est typique de l'époque de sa construction.
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Son jardin fut aménagé, en 1901, par l'architecte-paysagiste Edouard Redont (1862-1942), tandis que l'architecte Louis Granet (1852-1935) construisait une écurie, une remise et une sellerie, une serre et la maison du jardinier et du concierge.
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Cliquez ici puis sur cette photo antérieure à 1931, pour la voir à cette époque puis plus tard. |
Les propriétaires de la villa
La villa Le Manoir, construite par Léon Francq , fut acquise en 1926 par Lucien Strauss.
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A la fin du XXème siècle, elle fut la propriété de Jean-Pierre Peyraud, directeur de la banque Rivaud, avant qu'il quitte Villennes pour le domaine viticole de Romanin. Celui-ci, situé à Saint-Rémy-de-Provence, est toujours, après son décès, exploité par son épouse Colette ; elle était connue à Villennes pour son engagement dans une association caritative. Le Manoir reçut souvent la visite de Jean Cocteau : tandis que le banquier gérait ses biens, son épouse assurait son secrétariat. Les voisins de l'ancien banquier étaient priés de ne pas laisser leur voiture garée près de la villa lorsque l'un de ses amis, connu depuis bien plus de 50 ans, allait venir incognito : le président de la République, Jacques Chirac. |
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Nous arrivons à trois maisons qui, contrairement aux précédentes sont représentées sur le plan-relief : elles furent, en effet, bâties avant 1896. Nous avons trouvé d'étonnants liens entre des propriétaires de ces villas ; une autre relation avec l'un des propriétaires de la Villa de la Nourrée voisine laisse penser que chaque propriétaire a été à l'origine de l'arrivée d'autres Parisiens à Villennes. |
La Collinette
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La maison
Nous désignerons cette maison par son nom ancien et non pas par celui que ses propriétaires lui avaient donné au XXème siècle et qui lui est resté jusqu'en 2008 :
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L'aspect de la maison a changé depuis les années 1940 et 1950. Ces photos nous ont été communiquées par celle qui fût cette jeune fille et y habita, ensuite, encore pendant de nombreuses années. |
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La villa a conservé un parc magnifique qui a remplacé des terres agricoles. Pour le visiter, cliquez ici puis sur la photo. |
Premiers propriétaires : une famille d'arquebusiers belges
La maison remplaça, en 1867, un petit bâtiment ne comprenant que deux pièces, au milieu de champs et d'une vigne, rassemblés par le maire Éléonore Binet. L'une des parcelles avait appartenu à Virginie Moulard, divorcée du perruquier Pierre Marcel, détenu au bagne de Toulon pour un cambriolage à la Clémenterie.
Frédéric Etienne Geerinckx, qui construisit la maison, était certainement, comme son père Paul Achille Etienne et son fils Paul Frédéric qui y habita ensuite, un arquebusier : ce nom désigne encore dans leur pays d'origine, la Belgique, les fabricants d'armes de collection.
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Frédéric Geerinckx, né le 11/5/1786 à Appels, fut nommé chevalier de l'ordre royal de la Légion d'Honneur en décembre 1831.
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Son fils Paul Geerinckx avait succédé à l'arquebusier Alfred Gauvain, qui proposait à ses clients de s'exercer au tir de salon à proximité de son atelier et de son magasin (93 bd Montparnasse). Le ministère des Affaires Étrangères utilisait leurs pistolets comme cadeaux diplomatiques. Les canons et les parties métalliques étaient ornées de ciselures et de dorures ; les montures, en ébène, étaient souvent sculptées de pampres de vigne. |
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Il a exposé à Londres en 1862 et à Paris en 1867 et 1878 ses armes de collection, telles que ces pistolets et ce fusil.
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Détail d'un fusil à broche cal
16, Crosse anglaise quadrillée en noyer. Bascule à double clé type Lefaucheux sans aucun jeu, platines signées Geerinckx, longue sous-garde et longue queue de culasse. Canons en damas fin, couleur tabac, fournis par Léopold Bernard, canonnier à Paris. |
Après le décès de Paul Geerinckx, son épouse Marie Mélanie Girot lui succéda comme arquebusière.
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Elle dut mettre la maison en vente en mars 1897. La vente aux enchères eut lieu à la bougie, le dimanche 25 avril, dans l'école des garçons de Villennes. L'afffiche qui l'annonçait nous donne une description de la maison et de son terrain, d'une contenance de deux mille cent quinze mètres carrés environ : |
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Cave voutée sous une partie du rez-e-chaussée, salle à
manger, cuisine et petite pièce servant de bureau et vestibule
audit rez-de-chaussée ; au premier étage, trois chambres
à coucher et grenier au dessus couvert d'ardoises.
Cour devant et jardin derrière dans lesquels il existe un petit bâtiment servant de buanderie, une cabane à lapins et une pompe à eau. |
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Le terrain à l'arrière et sur un côté appartenait toujours à la veuve d'Eléonore Binet.
Le propriétaire médecin stomatologue
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Le propriétaire de la Villa de la Nourrée voisine, Émile Magitot, fut certainement informé de la vente. En effet, l'acquéreur fut le docteur Anthelme Combe, stomatologue comme lui, dont il avait été l'élève. Sa thèse avait eu, en 1879, pour sujet : De l'acide arsénieux dans ses applications à la thérapeutique de la carie dentaire. Il était l'auteur d'un ouvrage publié en 1891 par Alcan : Deux cents opérations de petite chirurgie de la bouche pratiquées à l'aide de la cocaïne, en injections. Résultats, mode d'emploi, avantages sur le chloroforme, conclusions. |
Anthelme Combe a épousé Jeanne Elisa Roquencourt, qui était vraisemblablement la fille de son voisin, Victor Armand Roquencourt (parfois écrit Rocquencourt), comme nous l'apprend le contrat de vente du château de Villennes par Marie Henriette Paradis et son époux, Louis Auguste Dupont, à Hippoplyte Pichard du Page. De nombreuses hypothèques provenaient de prêts consentis par plusieurs personnes, dont Victor Armand Roquencourt en 1890. Après son décès, sa fille Jeanne Elisa Combe était devenue l'une des créancières.
Plus d'informations, notamment sur les amis de la famille, en cliquant ici.
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La Bicochette
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Le second propriétaire, fabricant de fleurs artificielles
Hippoplyte Pichard du Page, le lotisseur de parc du château, avait réservé à Victor Armand Roquencourt un lot, qui ne faisait pas partie de ceux mis en ventes : à l'extrémité du parc du côté de Médan, le terrain où fut ensuite bârie la villa Marie-Isabelle.
Qui était Victor Armand Roquencourt, négociant domicilié à Paris, 11 bis rue Portalis ? Selon le Bulletin des sciences naturelles de l'ouest, au numéro 11 de cette rue, habitait en 1891 un M. Roquencourt, directeur des ardoisières de la Rivière, près Renazé (Mayenne).
| La Gazette de Londres nous apprend, dans son édition du 19 mars 1872, qu'un Parisien portant ce nom et ces prénoms, habitant alors 9 rue Tracy, avait inventé un appareil perfectionné pour la fabrication de fleurs artificielles. |
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Photo de Da Cunha publiée
dans Le Tsar et la tsarine en France |
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Il s'agirait donc du fabricant de fleurs artificielles qui s'est illustré à l'occasion de la visite du tsar, comme l'a écrit Mathieu Marmouget dans son mémoire de maîtrise (Paris X Nanterre, 1997) : La visite du Tsar Nicolas II à Paris. 5-9 octobre 1896.
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Les fleurs artificielles. Obliger l’automne à rétrograder pour ne pas heurter la vue du Tsar par des branches dégarnies, voilà l’origine des fleurs artificielles qui décorent Paris durant ces 5 jours. L’idée en revient à un certain M. Roquencourt, fabricant de fleurs artificielles à Paris, qui courut chez Belloir (organisateur des fêtes) dès que les premiers bruits de visite prirent consistance. Le 25 septembre, l’affaire était entendue. M. Roquencourt estima à 100 000 le nombre de fleurs nécessaires pour orner les 50 marronniers du Rond Point des Champs-Elysées. Le personnel s’avérait insuffisant, il fallut embaucher rapidement une centaine d’ouvrières et des dizaines de « gamins de bonne volonté, choisis parmi les plus agiles et les plus fluets » 2 pour les fixer. En variant les nuances des feuilles coupées il fut facile d’obtenir des roses (qui étaient le modèle le plus facile et donc le plus rapide à exécuter) de couleurs diverses. Le 4 octobre, la pose était à peine terminée que la pluie commençait à tomber. En fait, l’ondée en atténuant les tons trop criards des couleurs chimiques avait eu un effet plutôt heureux et pas une fleur n’était tombée. Les réactions furent enthousiastes, même chez ceux qui étaient le plus sceptique au départ. 1. L’indépendance belge, 6 octobre 1896.
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La villa
Ce ne sont pas les revenus résultant de cette commande qui permirent à Emilie Pascaline Colombier, vraisemblablement l'épouse de Victor Armand Roquencourt, d'acquérir la villa : Clarence de Saint-Martin, qui l'avait fait bâtir en 1886, la lui vendit quatre ans plus tard. |
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Celui-ci fut également le premier propriétairede la villa La Pêcherie, rue du Pont, tandis que Victor Rocquencourt, fit construire, comme le premier arquebusier de La Collinette, une maison sur le chemin de Seine (devenu le sentier du Bord de l'eau). Tous ces Parisiens devaient pratiquer le canotage à proximité des Bigochets, les îlots qu'évoquent le nom de cette villa. |
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Lorqu'une serre fut construite en 1890, c'est Victor Armand Roquencourt qui était devenu le propriétaire. La Bicochette a conservé les balustrades en bois de ses grands balcons et son clocheton. |
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Ses boiseries
intérieures restent remarquables.
Celles de l'ancienne salle de billard et ses vitraux lui donnent l'apparence d'une chapelle. Pour visiter la villa, cliquez ici puis sur la photo. |













Le Val Sinet
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La villa
Son premier propriétaire a donné son nom à sa résidence villennoise. La villa occupe une position élevée en retrait de la rue Gallieni ; la grille de l'entrée se situe à l'extrémité d'un plan incliné.
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Pour voir d'autres photos de la villa et de son jardin, cliquez ici puis sur la photo. |
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Une parcelle de terrain appartenant aux propriétaires de la villa était enclavée dans la propriété voisine de Léon Francq (Le Manoir). Elle fut échangée, en 1901, contre deux bandes étroites.
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Bizarrement, nous retrouvons sur une fronton de la villa la même sculpture que celle qui orne celui d'un bâtiment de la villa La Bigochette, située en face. Leurs propriétaires, Victor Roquencourt et Narcisse Jolibois, qui devaient bien se connaître, ont-ils fait une commande groupée pour ces moulages ? |
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Une famille de peintres
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Louis René
Hippolyte Sinet
La villa fut construite par ce peintre de genre, né à Péronne ; il avait été élève de Couture et Biennoury. Il exposa au Salon à partir de 1859. Le Dictionnaire général des artistes de l'École française donne une liste de ses oeuvres, réalisées entre 1859 et 1880 (ci-contre).
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Nous n'en connaissons qu'une : Cliquez ici pour lire des textes d'un critique qui a bien aimé ses oeuvres exposées aux salons de 1876 et 1877. |
Son épouse, Marie Louise Caillouët, était la fille du sculpteur-statuaire Louis Denis Caillouët (1790-1868).
Leurs quatre fils (Louis Hippolyte Etienne, Louis René Ferdinand, Louis Hippolyte André et Louis Hippolyte Edouard) sont nés à Villennes entre 1860 et 1871. Ils devinrent peintres, à leur tour, sauf peut-être l'aîné.
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Ferdinand Sinet, élève
de son père et de M. Lameire, n'est toutefois pas aussi connu qu'André.
Nous ne connaissons de lui que deux portraits de chiens : un caniche et un terrier Jack Russel (voir ci-contre). Il a présenté son tableau Roses and Crystal à l'exposition de la Royal Academy of Arts de Londres, en 1907. |
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Edouard Sinet a lui-même présenté une oeuvre à l'exposition de la Royal Academy of Arts de Londres, en 1910 : Violettes. Il nous est connu grâce à cet article publié dans l'édition du 22 mars 1936 du journal "Le Mémorial d'Aix" ; celui-ci relatait son exposition qui se tenait à Aix-en-Provence, où il s'était fixé. Grand voyageur, il a rapporté des toiles du Pérou, du Chlili et d'Algérie avant de peindre la Sainte-Victoire et des femmes provençales. Une série de ses aquarelles des Andes avait été présentée lors de l'Assemblée Générale de la Société des Américanistes de Paris, le 7 décembre 1926. Après son décès, quelques uns de ses remarquables pastels d'Afrique furent exposés, en février 1944, dans une vitrine de la rue Thiers d'Aix. |
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André Sinet (1867-1923)
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Le Dictionnaire national
des contemporains nous donne sa biographie.![]() |
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Cette Femme lisant ne doit pas être confondu avec La Liseuse, peinte par son père en 1872. |
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| Sinet est surtout un sincère, et s'il se fait parisien quand il peint des parisiennes ou des sites croqués dans le bois de Boulogne, il est on ne peut plus Anglais, quand il nous montre des vues de Regent's Park ou de Rotten-Row. Il trouve parfois des effets spéciaux de transparence et de lumière ; mais à coup sûr, il ne les cherche pas, n'appartenant d'ailleurs à aucune école, non plus qu'à aucune secte : le mouvement le plus familier est pris sur le fait avec un accent de vérité qui étonne, tant il est imprévu... Beaucoup voient, aiment et admirent la nature ; André Sinet est de ceux qui ont le don de la faire parler. |
Cliquez ici pour voir d'autres oeuvres de ce peintre, dont la cote reste importante, et des textes enthousiastes de critiques de son époque.
Un fabricant de fleurs artificielles
La villa fut vendue par adjudication, en 1897, à Narcisse Jolibois.
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En choisissant son prénom, ses parents l'avaient destiné à travailler dans l'horticulture ou dans l'industrie artisanale de l'imitation de la nature. Narcisse Jolibois, domicilié 51 rue Vivienne à Paris, était-il l'un des associés de la maison Jolibois et Ponsard, située 51 rue de Vincennes à Paris, qui dépendait de l'Assistance Paternelle aux Enfants employés dans les Industries des fleurs et plumes ? Nous avons rassemblé diverses informations sur la fabrication de fleurs artificielles, à l'époque de Narcisse Jolibois et de son voisin Victor Armand Roquencourt, dans la rubrique sur les célébrités d'antan de la mode et du luxe. |
Le garnisseur de marteaux pour pianos
La villa appartint ensuite à sa fille Jeanne Félicie, née le 8/7/1880 à Paris 10 ème, qui possédait également un terrain du chemin de la Nourrée. Curieusement sur un plan de cette parcelle, joint à l'acte de vente, c'est le nom de Melle Ponsard (une fille de l'associé de Narcisse Jolibois ?) qui figure.
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Jeanne Jolibois était l'épouse de L. (Louis ?) Kneip, qui possédait, avec son père Alfred, une entreprise de réparation de pianos et garnissage de marteaux. Installée en 1867 au 51, rue du Faubourg du Temple, celle-ci a occupé ensuite successivement plusieurs locaux de l'avenue Parmentier (182, 162, puis le 2 en 1913). Elle a obtenu des prix dans plusieurs expositions internationales : Médaille de bronze, 1878 ; Médaille d'argent Anvers, 1885 ; Médaille d'argent, 1889 ; Médaille d'or, 1900. |
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L'architecte Louis
Granet , à qui le voisin villennois Léon Francq a confié
la construction des dépendances de sa villa Le Manoir, a bâti
plusieurs de leurs immeubles d'habitation parisiens :
- en 1899 : passage Parmentier (aujourd’hui rue Arthur-Groussier),
- en 1901-1902 : au 182 avenue Parmentier, à partir d’un bâtiment existant
de 2 étages déjà agrandi.
Selon une page sur les femmes de 1871 d'un site Internet sur du mouvement d’association populaire et ouvrière, l'épouse de Louis Kneip a signé le premier manifeste de la Ligue des femmes, comme deux autres femmes de militants ccopérateurs. Ce Louis Kneip, facteur de pianos, était vraisemblablement d'une génération précédente ; il avait été l’un des fondateurs, en 1863, de la Société du Crédit au Travail, dont le but était de commanditer des associations de production.
![]() Le gouvernement d'Edgar Faure en 1955 |
Agriculteur, originaire du Puy-en-Velay en Haute Loire, il fut député de ce département pendant 5 mandats entre 1936 et 1958. Après avoir réussi une évasion aventureuse à travers l'Afrique, il rallia les Forces Françaises Libres en septembre 1940. Il devint Secrétaire d'Etat à l'Agriculture (1950-51) puis ministre de l'agriculture (1951) et à la Marine marchande (1955-56). |
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Paul Antier avait fondé le Parti paysan en 1945 pour représenter les milieux agricoles en politique et assurer la relève du Parti agraire et paysan français d'avant-guerre. En février 1951, le parti et le Centre national des indépendants fusionnèrent, devenant le Centre national des indépendants et paysans. Ce fut un échec ; Paul Antier reforma un parti paysan. Sa candidature à l’élection présidentielle de 1965, fut enregistrée puis retirée en faveur de Jean Lecanuet. |
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Il a possédé deux autres propriétés à Villennes :
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![]() La Roseraie de Beaulieu |
La maison détruite et la villa abandonnée
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La maison de la photo de gauche a été détruite en 2010 pour laisser la place à de nouvelles constructions, malgré le recours des riverains. Quant à sa voisine, sa construction est restée inachevée. |
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Elles sont toutes les deux situées en face du Clos Sainte Barbe. Seule la première est représentée sur le plan relief (1896). Le style de la seconde laisse penser qu'elle fut construite au milieu du XXe siècle.
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La maison détruite La première maison appartint plus tard à la famille Lotiron, propriétaire de plusieurs villas de Villennes, en particulier La Source. |
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La villa inachevée Cette maison, conçue en 1956, ne fut jamais habitée. En effet, sa construction à flanc de coteau, trois ans plus tard, ne fut pas achevée. |
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Un procès opposa ses commanditaires, pendant une vingtaine d'années, à l'architecte devenu célèbre. Celui-ci, Claude Parent, n'avait, semble-t-il, pas pris correctement en compte la nature très instable du terrain. |
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Le litige est relaté sur le site Internet Archiwebture de la Cité de l'Architecture et du Patrimoine ; vous pouvez y voir des plans de la maison en cliquant sur celui-ci. |