Le premier lotissement important, après celui du parc du château, a concerné le terrain compris entre la Seine et la voie de chemin de fer, du centre du village jusqu'au domaine d'Acqueville.

Le terrain de la Nourrée avant son lotissement

La prairie, souvent inondée

Le nom Nourrée se rencontre également dans d'autres communes du département : Bennecourt et Cherence (situées en bordure de la Seine) ainsi qu'à Oinville sur Montcient et à Nezel. Il pourrait être dérivé du mot noue, qui a deux sens :
1. Ancien lit d'un cours d'eau où les eaux ont une tendance à revenir en cas de débordement.
2. Par analogie, terre grasse et humide, servant à la pâture des bestiaux.

Il est vraisemblable que la prairie de la Nourrée, souvent recouverte par les eaux de la Seine, lors de ses crues, présentait les caractéristiques d'une terre grasse, humide et froide.

La Nourrée, partie de la seigneurie d'Acqueville

A l'origine, la prairie de la Nourrée appartient au domaine d'Acqueville.

Sur le plan d'intendance de 1786 existe déjà un chemin, longeant la Seine, appelé alors chemin de Mignot à Villaine. Des prés, bordés en partie à l'ouest par des vignes (en jaune sur la carte) s'étendent du potager du château à la partie du chemin de Poissy à Villaine, devenue la rue de la Sourde.

Le cadastre Napoléonien montre qu'en 1821, le terrain est encore d'un seul tenant comme l'île de Villennes, alors que les lieux dits voisins "Les Iselles" et "La Croix du Chemin Neuf" sont constitués d'étroites parcelles agricoles.

En 1841, lors du projet de construction de la voie de chemin de fer, le propriétaire du domaine d'Acqueville, le baron Victor de Latour de Foissac proteste "contre le tracé, contre l’enlèvement des terres pour les remblais, contre le passage sur le chemin de Villennes à Poissy", et demande "qu’il soit établi des ponceaux pour l’écoulement des eaux et que la Compagnie fasse un passage voûté pour sortir de sa propriété". Il devra toutefois vendre une bande de terrain ; un pont permettra le passage du chemin de Villennes à Poissy sous le chemin de fer, coupant en deux le terrain de la Nourrée.

Madame Veuve Prévost achète vraisemblablement alors la partie située du côté du village.

A la fin du 19ème siècle, les propriétaires d'Acqueville, Jules Marie Jean Victor du Courthial de Lassuchette, chef d'escadron attaché au Ministère de la Guerre, et son épouse, Jeanne Marie Aglaé de Marbot, vendent la partie du terrain comprise entre le chemin de fer et la Seine.

La propriété de Madame Parvery

 


Madame Mérice Appoline Pantoux, veuve de Jean Louis Eugène Parvery, carrier et maire de Villennes de 1861 à 1866, acquiert ce terrain de 16 905 m2, le 30 janvier 1896, dans le but de le vendre par lots.

La Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest n'utilise pas toute la bande de terrain, sur laquelle passent ses voies ; en mars et en septembre 1900, elle vend à Madame Parvery deux parties (2 108 et 1 135 m2), qu'elle avait acquises de Madame Veuve Prévost ainsi que des propriétaires du château de Villennes, Monsieur et Madame Clément de Givry.



La vente par lots

En octobre 1900, préalablement à la vente des premiers lots, Madame Parvery fait établir par son notaire de Poissy, Me Cauvin, un document destiné principalement à :

- spécifier les diverses servitudes,

- définir la propriété du chemin et organiser son entretien.

Nous reproduisons les principales parties des conditions spéciales de ce cahier des charges.

I. SUR LES SERVITUDES

Les acquéreurs souffriront les servitudes passives de toute nature apparentes ou occultes, continues ou discontinues, qui peuvent ou pourront grever les terrains qui leur seront vendus, et ils profiteront de celles actives, s'il en existe, le tout à leurs risques et périls sans recours contre la venderesse, et sans que la présente clause puisse donner à qui que ce soit plus de droits qu'il n'en aurait en vertu de titres réguliers non prescrits ou de la loi comme aussi sans préjudice du droit résultant en faveur des acquéreurs de la loi du vingt trois mars mille huit cent cinquante cinq.

Madame Parvery explique ce qui suit :

1er. Dans le contrat de vente par Monsieur et Madame de Lassuchette devant Maître Bonnet, notaire à Triel, du trente janvier mille huit cent quatre vingt seize, énoncé en l'origine de propriété, Monsieur de Lassuchette a déclaré :
- Que l'immeuble vendu ne paraissait grevé d'aucune servitude autre que celle pouvant résulter au profit de l'Etat de sa situation au bord de la Seine.
- Que les titres de propriété ne mentionnaient point de servitudes passives et que, personnellement, il n'en avait point conféré.
- Que depuis quelque temps, il avait permis à MM. Havez et Monsieur le Marquis de Chambonnasse de Villennes, d'amarrer leurs bateaux le long de la berge de la Nourrée et d'établir un treillage autour de l'embarcadère, mais que ceci constituait uniquement une simple tolérance essentiellement révocable au gré du propriétaire.
- Que dans le contrat de vente par Madame Veuve Prévost à la Compagnie des Chemins de Fer de Paris à Rouen, devant Maître Bezanson, Notaire à Poissy, du vingt quatre Mai mille huit cent quarante deux, énoncé en l'origine de propriété, il a été stipulé que :

Pour rendre à Madame Veuve Prévost un passage pour accéder du chemin de Villennes au terrain qui lui restait entre le chemin de fer et la rivière (immeuble dont il s'agit), la Société devrait lui livrer, à un niveau qui ne serait pas inférieur à celui qu'aurait le chemin de Villennes, un passage à travers la parcelle de dix ares vingt sept centiares (celle que cédait alors Madame Veuve Prévost) depuis le dit chemin jusqu'au terrain restant à Madame Prévost.

2e. Dans le contrat de vente par la Compagnie de l'Ouest à Madame Veuve Parvery, devant Maître Cauvin, Notaire soussigné, du sept mars mille neuf cent, énoncé en l'origine de propriété, il a été stipulé ce qui suit, littéralement rapporté :

Particulièrement il est rappelé que le terrain provenant de la parcelle n°14 du plan est grevé des servitudes que Madame veuve Parvery s'oblige à supporter sans recours contre la Compagnie.

1. Servitude de halage s'exerçant sur une largeur de trois mètres vingt cinq centimètres à partir de la rive.

2. Prohibition de faire sur le dit terrain n°14, aucune plantation de haute futaie, laquelle prohibition résulte d'un contrat passé devant le dit Me Bezanson le six Avril mille huit cent quarante deux, contenant vente de plantations par Monsieur et Madame Givry à la Compagnie des Chemins de Fer. La parcelle formant le n°14 dont s'agit est indiquée au plan ci-annexé comme provenant de l'acquisition faite par Madame Veuve Parvery de la Compagnie des Chemins de Fer de l'Ouest aux termes du contrat reçu par le Notaire soussigné le sept mars mille neuf cent sus-énoncé.

3. Dans le contrat de vente par la Compagnie de l'Ouest à Madame Veuve Parvery devant le Notaire soussigné, du 25 septembre 1900, énoncé en l'origine de propriété, il est dit que :

Tant par la suite de la réserve qui en était faite audit contrat, qu'en vertu de la réserve qui en avait été faite dans le contrat devant le Notaire soussigné du sept mars mille neuf cent sus-énoncé et encore en vertu en tant que de besoin, de la concession que Madame Vve Parvery lui consentait, la Compagnie des Chemins de Fer de l'Ouest ou ses ayants droit auraient libre passage sur le chemin que cette dame s'oblige à établir en bordure des terrains de la Compagnie tant sur les parcelles vendues que sur celles lui appartenant déjà et ce, pour toute la longueur des terrains restant appartenir à la Compagnie en bordure de la propriété de Madame Veuve Parvery.

La Compagnie contribuerait pour moitié dans les dépenses d'entretien du dit chemin dans la longueur du terrain lui restant mais au fur et à mesure seulement qu'elle ferait usage du chemin.

[...]

II. SUR LE CHEMIN LONGEANT LA VOIE DU CHEMIN DE FER

Conformément à l'engagement pris par elle dans les contrats de vente par la Compagnie de l'Ouest, devant le Notaire soussigné, des sept mars et vingt cinq septembre mille neuf cent sus-énoncées, et pour faciliter la vente au détail de l'immeuble dont s'agit, Madame Veuve Parvery a établi dans toute la longueur du dit immeuble un chemin ou passage dont elle détermine ici les conditions d'existence et d'entretien.

Ce chemin figure au plan ci-annexé par une teinte rose, longe la ligne du Chemin de Fer de Paris au Havre, il part du viaduc de la Gare de Villennes pour aboutir près du viaduc du Chemin de la Sourde vers Poissy, en suivant la direction indiquée au plan.

Sa largeur sera de :
    1er. : 3 m du point A au point C.
    2e. : 3 m à 4 m du point C au point D.
    3e. : 4 m du point D au point H.

A l'extrémité vers Poissy du dit chemin, il est établi sur la propriété dont s'agit un passage de 1,50 m de largeur sol de mur compris, longeant la propriété de Monsieur de Lassuchette.

Chaque acquéreur sera propriétaire du terrain compris en son lot et réservé pour l'établissement du chemin. Mais le sol de ce chemin demeure affecté à perpétuité à sa destination de passage, à l'usage de tous les acquéreurs de la propriété, de leurs familles, visiteurs, fournisseurs etc …

La Compagnie des Chemins de Fer de l'Ouest aura également droit de passage sur ce chemin, en vertu de la réserve par elle faite dans les contrats de vente à Madame Parvery du sept mars et vingt cinq septembre mille neuf cent sus-énoncés, à charge par la dite compagnie de contribuer pour moitié dans l'entretien du chemin au fur et à mesure qu'elle en fera usage.

Les frais d'entretien et de propreté du chemin seront supportés par les acquéreurs, au prorata de la façade de chacun sur le chemin et dans toute sa largeur, sauf dans le cas où la Compagnie de l'Ouest ferait usage du chemin, ce qui obligerait cette compagnie à contribuer pour moitié aux dépenses d'entretien dont s'agit.

Chacun des acquéreurs devra faire le balayage du chemin au devant de son lot et ce chemin devra toujours être tenu en bon état de propreté et ne jamais être embarrassé de façon à ne pas nuire à la circulation.

Les acquéreurs ne pourront faire écouler sur le chemin aucune eau ménagère ou autre. Ils auront le droit de faire macadamiser ou paver le chemin au devant de leurs propriétés, mais à leurs frais respectifs, et sans pouvoir faire varier le niveau du sol. Ils seront tenus de réparer à leurs frais, les dégâts provenant de leur fait. Ils auront libre circulation sur toute l'étendue du chemin créé.

III. SUR LE CONSTRUCTIONS, COMMERCES ET INDUSTRIES

Les acquéreurs ne pourront créer dans leurs lots aucun établissement nuisible ou insalubre compris les établissements classés et devant nécessiter une enquête de commodo et incommodo.

Il en sera de même de tout commerce ou industrie quelconque. Cependant la venderesse se réserve la faculté de vendre pour le commerce de bouche ou le restaurant, l'extrémité vers Poissy sur une longueur de cinquante mètres de la porte d'entrée.

Les terrains vendus sont vraisemblablement très humides, favorables à la croissance des saules : un grand nombre d'entre eux sont qualifiés de saussaies dans le cadastre de l'époque.

Le chemin

Le terme de "lotissement" ne peut pas s'appliquer aujourd'hui, dans son sens juridique, au chemin de la Nourrée : chaque propriétaire possède en effet les parties du talus du chemin de fer et du chemin, situés en face de son terrain ; un droit de passage est consenti aux autres propriétaires et à leurs visiteurs (ainsi qu'à la Compagnie des Chemins de Fer).

 

Au début du vingtième siècle, l'une des propriétés s'appelait "La Crapaudière".

De nombreuses maisons sont apparues, entre le chemin et la Seine, de 1910 à 1920.  

La servitude de marchepied

Les autorités judiciaires faisaient respecter, en 1904, ce droit de passage, en bordure du fleuve, comme le montre cet arrêt du Conseil d'Etat.

Lorsque le bras d'un cours d'eau navigable, a été classé parmi les rivières navigables et flottables et qu'en fait, il n'a pas cessé d'être navigable, une propriété, située sur le bord de ce bras, est grevée de la servitude de marchepied (Dame Parvery).

En conséquence, le propriétaire de cet immeuble contrevient aux dispositions de l'ordonnance d'août 1669 et de l'arrêt du Conseil du 24 juin 1777, en établissant une clôture au moyen de treillages, dont une partie se trouve tant sur la portion de la propriété soumise à la servitude de marchepied que sur le domaine public fluvial — et, par suite, le contrevenant doit être condamné à l'enlèvement des clôtures établies sans l'autorisation (Dame Parvery). [...]

VU LA REQUETE présentée par la dame Parvery,... et tendant à ce qu'il plaise au Conseil annuler un arrêté en date du 10 juill. 1901 par lequel le cons. de préf. du départ. de Seine-et-Oise, statuant sur un procès-verbal de contravention de grande voirie, l'a condamnée à la démolition des "clôtures indûment construites sur le domaine public fluvial et sur la zone réservée à la servitude de marchepied, et aux frais;
Vu (l'ordonnance d'août 1669; l'arrêt du Conseil du 24 juin 1777; la loi du 29 flor. an X; l'ordonnance du 10 juill. 1835; les lois des 8 avr. 1898 et 27 déc. 1900);
CONSIDÉRANT que la Seine, sur tout son parcours dans le départ. de Seine-et-Oise, y compris le bras dit bras de Villennes, sur le bord duquel est située la propriété de la requérante, a été classée par l'ordonnance du 10 juill. 1835 parmi les rivières navigables et flottables; qu'aucun acte postérieur n'en a prononcé le déclassement et qu'il résulte de l'instruction que le bras de Villennes n'a pas cessé en fait d'être navigable; qu'ainsi l'immeuble de la dame Parvery est grevé de la servitude de marchepied;
Cons., d'autre part, qu'il résulte des documents versés au dossier, notamment du procès-verbal de contravention du 16 juill. 1900, que la requérante a clos son immeuble par des treillages, dont une partie se trouve établie tant sur la portion de sa propriété soumise à la servitude de marchepied que sur le domaine public : que, dans ces circonstances, elle a contrevenu aux dispositions de l'ordonnance d'août 1669 et de l'arrêt du Conseil du 24 juin 1777; que, dès lors, c'est à bon droit que le conseil de préfecture l'a condamnée à l'enlèvement des clôtures établies sans autorisation, tant sur la zone réservée au marchepied que sur le domaine public fluvial; [...]

Les hôtels-restaurants

Les seuls établissements commerciaux autorisés par le cahier des charges étaient les restaurants.

  Un hôtel-restaurant, appelé "Aux Bigochets" puis "Pavillon des Bigochets", a effectivement existé avant 1920, à l'extrémité du chemin du côté de Migneaux et Poissy.
     
  De l'autre côté, entre le port et le début du chemin, l'exploitation d'un autre restaurant, "Aux Tilleuls" a commencé avant le lotissement, sur un terrain qui appartenait alors à la Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest.

Les villas

 

De nombreuses maisons du chemin de la Nourrée ont conservé un nom de villa de vacances ou de week-end.

Cliquez sur la photo pour voir le "diaporama", montrant la variété des origines de ces noms.

"Le Cèdre"

De même que de nombreuses autres maisons de Villennes, plusieurs du chemin de la Nourrée sont de style anglo-normand ou bien sont construites en meulière comme celle-ci.

La photographie, ci-contre, la représente en 1929.

 

L'élégance de la villa "Le Cèdre" lui est conférée, en particulier, par les ornements de bois de la charpente du pignon, les briques vernissées et une jolie marquise.

"La Mainou" et "Farniente"

Nous nous intéresserons particulièrement à plusieurs villas du chemin de la Nourrée, qui possèdent un élément architectural caractéristique : une "tour" à section carrée, qui se retrouve sur d'autres maisons de Villennes, en particulier sur la villa "Ker Mounack" de l'avenue du Parc.

Ces différentes villas sont vraisemblablement l'œuvre d'un même architecte de Poissy, Paul Huan, qui était également l'architecte de la commune.

 

 

Nous avons retrouvé l'ouvrage dans lequel ont été publiés les plans de l'une d'elles, "La Mainou" (dont une photo de 1913 est reproduite ci-dessus à droite).

Elle est décrite ainsi dans l'ouvrage "Autour d'Orgeval de la boucle de Poissy au Pays de Cruye", publié par la Direction Régionale des Affaires Culturelles d'Ile-de-France, Service Régional de l'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France :

Les dessins de cette "modeste maison de campagne" sont publiés dans l'Habitation pratique en 1906, tandis que sa photographie est éditée vers 1910 par M. Tranchant dans L'habitation du Parisien en banlieue.

Après le travail à Paris, le repos à la campagne.

Elle est signée de l'architecte Paul Huan. Ses volumes, sa composition, le choix des matériaux et leur mise en œuvre montrent à quel point l'auteur sait s'adapter à un budget très modeste. L'échelle de la construction est secondaire ; les éléments du vocabulaire architectural de la villa rustique italienne (tour, toits à faible pente largement débordants, polychromie de la meulière et de la brique vernissée, motif de l'arc en plein cintre), se retrouvent ici, condensés dans une résidence de moins de 50 m2 au sol.


 

Alors que les villas "La Mainou" et "Farniente" sont voisines, une troisième située un peu plus loin peut être décrite de la même manière.
Cette maison, ainsi que toutes celles déjà construites en janvier 1910, ont alors subi fortement la crue de la Seine, tandis qu'une autre villa voisine était en construction.  

Quelques anciens propriétaires

Parmi les personnes, qui ont installé leur résidence secondaire ou, plus tard, leur habitation, entre la Seine et le chemin de la Nourrée, nous pouvons noter :

- Des artistes, tels que le peintre néoréaliste
Robert Lotiron (1886-1966).
     

- Des industriels, en particulier Henri Jules Létang, qui fabriquait des moules pour les chocolateries avec ses deux frères, qui ont également acheté une maison dans le village.

Leur société avait été fondée en 1832 par un de leurs ancêtres, Jean-Baptiste Létang, un ouvrier qui fournissait des moules en fer étamé aux chocolatiers.

L'usine, installée en 1891 rue Vieille du Temple à Paris, a été transférée en Bretagne en 1999 après le rachat de la société, qui porte toujours le nom "Létang & fils".

 

Un habitant du chemin de la Nourrée s'est particulièrement investi, de manière importante, au plan local :

  Le Commandant Baugé a été responsable de la Résistance pour le secteur Vernouillet-Villennes pendant la guerre de 1939-1945 et la Libération de Villennes.

Les cabanons de pêcheurs

La faible largeur du terrain, dans la première partie du chemin, n'a permis que d'y bâtir de petites maisons. Des étages ont été construits en avancée, sur pilotis, pour gagner de la place.

Très proches de la Seine, ces constructions ont été souvent utilisées comme lieux de rendez-vous de pêche.

L'une a conservé cet usage.


D'autres sont devenues des habitations, certes petites, mais bénéficiant d'une jolie vue sur la Seine et sur l'île.

Chez Lulu

 

Celle qui était appelée "Chez Lulu" est construite sur un terrain d'environ un are.

Cette maisonnette en bois comprend, au rez-de-chaussée, une salle à manger et une petite cuisine et, à l'étage, une chambre à coucher ainsi que des W.C. extérieurs et un quai d'embarquement sur la Seine.

D'octobre 1898 à septembre 1917, cette maison a appartenu à Jules Goycoechea, entrepreneur de peinture, qui habitait Place de la Gare à Villennes.

L'architecture particulière du cabanon peut être mieux perçue sur les plans en élévation de la façade du coté de la Seine et de l'un des pignons, établis en 1932.