L'hôtel-restaurant "Au Berceau"
Un magasin d'optique a été installé dans l'ancien restaurant "Au Berceau". Les Villennois, qui résidaient dans la commune avant 1990, peuvent garder le souvenir de repas qu'ils ont pris dans ce restaurant du centre, devenu ensuite une agence immobilière.
Des cultivateurs devenus restaurateurs
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Contrairement à la plupart des autres restaurants, fondés par des personnes extérieures à la commune, l'hôtel-restaurant "Au Berceau" a été créé par un agriculteur villennois peu après l'ouverture de la halte du chemin de fer. Son nom a certainement été choisi en fonction de la forme de la tonnelle qui couvrait la terrasse du côté de la place de l'Eglise ; en effet, le dictionnaire Le Littré définit une tonnelle comme un treillage en berceau couvert de verdure. |
Eugène Lamiraux, issu d'une ancienne famille du village, y passe toute sa vie de 1823 à 1900. Il est conseiller municipal dans la seconde moitié du siècle.
Il possède plusieurs propriétés dans le village, situées notamment dans la rue de la Ravine et dans l'angle de la route de Marolle et de l'actuelle rue Côte Saint Jean. Un litige l'oppose à la commune, en 1885, à propos de l'écoulement des eaux de la Ravine, qui traverse ce dernier terrain.
Il est propriétaire depuis qu'il en a hérité de son père Nicolas, en 1836, d'une maison, située rue du Président (actuellement place de l'Église) ; il la transforme, vers 1882, en hôtel-restaurant avec terrasse. Il la loue à son gendre Léon Bodin, né en 1853 à Bougival (avait-il un lien de parenté avec sa belle-mère qui porte le même nom ?), également cultivateur ; celui-ci possède des terres aux Grands Groux, dont il reste propriétaire jusqu'en 1927, au Bosquet, transmises en 1948 à ses héritiers, ainsi qu'au Clos Brière et à la Tabloterie.
Léon Bodin exploite, à partir d'avril 1887, l'établissement que son épouse reçoit en donation de sa mère en 1901, après le décès de son père Eugène Lamiraux, l'année précédente.
Menace d'alignement
La nouvelle terrasse, qui permet de déjeuner, en plein air avec vue sur l'église ainsi que la maison sont menacées en juin 1889. La surface de terrain située devant la maison de M. Lamiraux et la grange voisine de M. Yvoré (transformée ensuite en commerces) ne portant pas de numéro sur le plan cadastral, le conseil municipal décide de corriger le plan d'alignement.
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En septembre de l'année suivante, M. Maréchal, maire de Poissy, commissaire-enquêteur pour la modification de l'alignement de la place de l'église remet son rapport : il serait possible, pour ne pas réduire la place de l'église, de demander une modification du plan d'alignement, mais ce serait l'acceptation du fait accompli. Il serait plus rationnel de demander cette modification en prenant pour base la façade de M. Yvoré, ce qui mettrait hors alignement les maisons voisines. Le conseil municipal décide seulement que le terrain concerné ne pourra pas être aliéné.
En novembre, il constate qu'il est difficile de faire reculer les propriétés et demande la modification de l'alignement selon une ligne brisée, pour conserver l'état actuel ...
Essaimage
en bord de Seine et
hypothèque du Berceau
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Léon Bodin ouvre, en 1889, l'hôtel- restaurant "Aux Tilleuls" dans une maison qu'il loue, en bord de Seine, à côté du port. Il pense, peut-être, alors qu'il va devoir fermer le restaurant de la Place de l'Eglise. |
Lorsqu'il achète le terrain du bord de Seine à la Compagnie du chemin de fer de l'Ouest, en février 1902, il emprunte de l'argent à Louis Alexandre Semelle, marchand épicier à Triel. L'hypothèque de l'hôtel-restaurant "Au Berceau", consentie en garantie de cet emprunt, nous donne sa description à cette époque.
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Une maison [...] à l'usage de marchand de vins, hôtel restaurant et graineterie à l'enseigne Au Berceau, comprenant : Au rez de chaussée, une salle de billard et une autre
salle, cuisine, au premier étage, quatre chambres et un
cabinet, au deuxième étage, six chambres, sur le
tout, deux petits greniers. Tenant par devant la place de l'Eglise, par derrière M. Lamiraux, d'un côté la place communale & M. Briens, d'autre côté une cour commune avec M. Lamiraux, à laquelle on accède par une grande porte donnant sur la place de l'Eglise. Un terrain auquel on arrive par la cour commune, un passage non commun suivi d'une petite cour, sur lequel terrain sont élevés fontaine et écurie, tenant d'un côté M. Lamiraux, d'autre côté un passage commun, Emile Martin et Julien Rivierre, d'un bout Madame veuve Parvery, d'autre bout la cour commune avec M. Eugène Lamiraux. |
On y trouve la confirmation de l'origine du nom de l'établissement.
Cession de bail
En 1895, Léon Bodin cède le bail du restaurant à Emile Louis Mercier, cultivateur.
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Un bâtiment d'habitation en façade sur la place comprenant au rez de chaussée une salle, un cabinet et une cuisine, au premier étage 4 chambres et un cabinet, au deuxième étage 6 chambres et un petit grenier. Cour commune avec M. Lamiraux, le droit avec le même à la communauté de la pompe et des cabinets d'aisance. Un autre bâtiment formant retour d'équerre sur terre plein d'un rez de chaussée divisé en une écurie et magasin, grenier au dessus de l'écurie. Moitié du hangar. Autre cour commune également avec M. Lamiraux, la moitié du hangar existant dans cette cour du côté du sud. La cour se trouvant sous les bâtiments en façade sur la place est réservée par M. Lamiraux ainsi que le dessus du magasin appelé magasin à grains. Petit terrain servant de terrasse au devant du bâtiment d'habitation premier désigné, avec le berceau. |
Le fonds de commerce de marchand de vins, hôtel, restaurant et grainetier est également vendu à Emile Mercier et à son épouse. L'état descriptif du matériel nous renseigne sur le mobilier, les ustensiles et la décoration :
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Salle de buvette Comptoir en bois couvert d'étain Salon Quinze chaises paille et cannes |
Cuisine Une lyre à gaz simple
Graineterie Cinquante sacs |
Les employés dormaient-ils dans la graineterie ou bien était-ce le lieu où étaient entreposés des lits, des glaces et des ustensiles supplémentaires pour les chambres de l'hôtel ?
Changements de propriétaire
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En 1905, la liquidation judiciaire est prononcée. Léon Bodin doit vendre ses deux établissements, l'hôtel-restaurant-graineterie "Le Berceau" et le café-restaurant des Tilleuls.
Annonce publiée, le 11/10/1905, dans le journal L'Echo de Versailles et de Seine-et-Oise |
L'établissement devient la "Maison Roger" lorsqu'il est acheté par Madame Alphonsine Roger, veuve d'Antoine Labarre, qui vient de Saint Leu près de Taverny.
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L'hôtel-restaurant comprend : On peut y boire du vin de pays et consommer des poissons (de la Seine) en matelote ou en friture.
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La propriétaire du restaurant demande, en juillet 1898,
l'autorisation de poser un écriteau à la gare. Le conseil
municipal accepte, le maire devant lui indiquer la dimension et
l'emplacement de cette première publicité.
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En 1918, Madame Roger est toujours propriétaire du restaurant du Berceau, qui est également un hôtel et propose des chambres meublées. On peut y acheter des vins, y jouer au billard, mettre ses chevaux dans son écurie, y garer son auto ou son vélo. |

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Léon Leclère acquiert l'établissement en mars 1924. Né en 1869 à Williers (Ardennes), il habite à Villennes, chemin de Seine, villa "Les Ritos". Son fils Jean rachète l'établissement et l'exploite à partir d'avril 1932. |
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L'hôtel-restaurant du Sophora
Un entrepreneur acquiert un terrain des propriétaires du château
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Le jardin potager du château existe encore en 1786, lorsque le plan d'intendance de Vilaines est dressé. |
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Sur le plan du cadastre napoléonien de 1821, la rue qui a été tracée en face de la ravine, pour desservir le port sur la Seine, longe un terrain triangulaire. Celui-ci, défini dans le cadastre comme une "terre plantée", appartient toujours aux propriétaires du château. Depuis 1803, l'une des plantations est celle du sophora, un arbre apporté du Japon. |
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Quatre vingt ans plus tard, l'arbre a pris des dimensions très importantes : son ombrage couvre déjà une large partie du terrain. Après le décès de son premier époux, le comte de Labenne, Marie Henriette Paradis doit se défaire de certains de ses biens avant de vendre le château et son parc ; elle cède ce terrain, vers 1884, à Ambroise Emile Martin, entrepreneur de maçonnerie.
Celui-ci y construit une maison deux ans plus tard, en face de la station du chemin de fer qui longe la Seine depuis 1843.
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Le sophora et le bâtiment sont représentés sur un plan de 1892, établi pour l'aménagement de sa traversée (passage à niveau et passage souterrain). C'est alors que le tracé du chemin des graviers, devenu la rue de la gare puis la rue de Seine (lorsque la nouvelle gare aura été construite), et plus tard la rue Maurice Dreux, est rectifié. Emile Martin construira de l'autre côté de cette rue vers 1897, pour ses filles Caroline et Maria, la double "villa" qui de nos jours restera appelée la Maison Manganne, selon le nom de l'époux de l'une d'elles. |
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L'entrepreneur devient restaurateur
La maison du Sophora a-t-elle été transformée ultérieurement en hôtel-restaurant ou construite dans ce but ? Les matrices cadastrales ne nous informent pas sur ce point, le nom de sophora n'apparaissant qu'à l'occasion de la construction de la salle de bal vers 1892.
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Emile Martin complète l'hôtel-restaurant par une annexe, que son entreprise de maçonnerie a peut-être elle-même bâtie dans la rue du Pont, en bord de Seine. Est-ce l'ancienne maison du meunier agrandie ou une construction entièrement nouvelle la remplaçant ? Une carte postale du début du siècle suivant nous montre qu'elle dispose alors de chambres meublées et est utilisée comme garage de bateaux. |
Un arbre célèbre
Le sophora devient l'une des attractions du village.
| Un article publié, en juillet 1887, dans le numéro 79 de la revue "Seine-et-Oise Illustré" relate qu'un jour, 196 personnes sont montées dans ses branches. Cette photo, qui l'illustre, la plus ancienne connue du sophora, ne montre que deux hommes grimpés dans ses branches, des moustachus dont l'un porte un chapeau. Cinq autres hommes sont attablés sous l'arbre, pour un déjeuner, peut-être arrosé de vin de Villennes ; de l'autre côté, une femme et son fils ne participent pas à ces agapes. |
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Les deux calèches, que l'on aperçoit derrière la grille, se dirigent-elles vers l'église et le château, tirées chacune par un cheval ? Ou bien leurs cochers y attendent-ils les clients, à la station de taxis de l'époque ?
Une cérémonie célébrera le centenaire de sa plantation, le 21 septembre 1903 ; en présence du député, Maurice Berteaux, Albert Manganne, instituteur et gendre d'Emile Martin, y lit un poème en 80 alexandrins, qu'il a composé en cette occasion.
La maison Peynet
Emile Martin n'exploite pas longtemps lui-même son hôtel-restaurant. En juillet 1893, il vend le fonds de commerce de restaurateur cafetier, de marchand de vins et d'hôtel meublé à un restaurateur de Deauville, Barthélémy Antoine Peynet, et à son épouse. Il lui cède tout le matériel servant à son exploitation et les marchandises ainsi que sept bateaux pour la pêche et la promenade, deux radeaux ou pontons d'abordage, l'un près du bâtiment de garage, l'autre en face du port communal, et une boutique à poissons (un réservoir immergé dans la Seine, utilisé pour conserver le résultat des pêches).
Toutefois, Emile Martin et son épouse se réservent la disposition du cheval et des voitures, du mobilier des deux chambres occupées par eux et leur fille ainsi que celui de la chambre numéro 17 ainsi qu'une aquarelle représentant le sophora.
Le contrat de bail, conclu pour 15 ans, nous donne une description de l'hôtel-restaurant et de ses annexes.
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Une maison [...] élevée sur caves d'un rez de chausée comprenant cuisine avec pompe, arrière cuisine, salon, salle servant de buvette, et d'un premier étage divisé en sept chambres, salle de bilalrd, cabinet de toilette, Water Closet, d'un second étage divisé en un grenier et cinq chambres surmontées d'un autre grenier. Jardin clos de murs à hauteur d'appui surmontés de grilles, planté d'un sophora au milieu. Dans ce jardin, salle de noces et de festins, d'environ 90 couverts, trois kiosques en chaume et roseaux et construits en rustique. Deux bâtiments sis au même lieu, rue de l'abreuvoir, à usage d'écuries, remises, grainetie, bûcher et greniers à fourrage. Cour y attenant dans laquelle est une pompe. Jardin potager clos de murs en trois sens et de treillage du côté de M. Derain, cabinet d'aisances dans le jardin. Une maison [...] sise au bord de la Seine, élevée d'un rez de chaussée servant de garage de bateaux, d'un premier étage divisé en quatre chambres, et deux cabinets de toilette, Water Closet, d'un second étage comprenant trois chambres, cabinets et grenier. Cour entre la maison et la Seine avec escalier d'accès sur le quai. |
Le contrat nous donne également la liste des pièces de vins vendues (les bons crus, notamment des bordeaux et des champagnes, sont plus nombreux que les vins de pays), et des diverses eaux de vie et liqueurs, dont une vingtaine de litres d'absinthe.
La maison Cosneau
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| Cette photo a été prise alors qu'Emile Martin avait ensuite confié l'exploitation de son hôtel-restaurant à Edouard Cosneau, titulaire d'un bail de 7 ans de 1908 à 1915. |
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Celui-ci possède des terrains, acquis successivement depuis
1900, aux lieux-dits "Les Grands Groux", "Les Bornes" et la
"Nourée". La date de son décès nous est connue
approximativement, sa veuve ayant fait construire une maison sur ce
dernier terrain en 1907.
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Deux femmes, qui font partie du personnel, posent autour de la pancarte indiquant les dimensions du sophora. Le cuisinier est attablé avec l'une d'elles sous l'arbre. |
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Comme toutes les constructions proches de la Seine, l'établissement est difficilement accessible pendant l'inondation de janvier 1910. |
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Alors que le fleuve rejoint son lit, des passerelles de bois sont encore en place. Une barque est amarrée devant les kiosques, à côté du passage à niveau.
Un gendre d'Emile Martin achète l'établissement
L'hôtel-restaurant et son annexe sont vendus, en 1911, après le décès d'Ambroise Emile Martin, par son fils Emile Constant (né en 1864 à Villennes, marbrier à Pavilly près de Rouen) à Martin Ernest Eugène Churlet, coiffeur à Poissy, dont il a épousé l'une des sœurs.
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Une carte publicitaire de cette époque nous donne la liste des services de l'établissement : Jardin Bosquets et kiosques |
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Un portail, est construit à l'angle du terrain, du côté de l'église. Il complète la porte centrale qui donne accès à la terrasse depuis la place de l'église, où des villennois jouent parfois au jeu de balle au tamis. |
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La maison Dellerie
Le coiffeur n'abandonne pas les ciseaux pour les fourneaux. Il confie l'exploitation de l'hôtel-restaurant et de son annexe à François Dellerie, qui deviendra le propriétaire en 1926.|
Jean Dellerie, vraisemblablement son fils, le remplace pendant la guerre de 1914-1918 et dans les années suivantes. François Dellerie a été propriétaire d'une maison de la rue du Coquard, pendant la durée de son bail de l'hôtel-restaurant de 1915 à 1922. |
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A part le nom du gérant de l'hôtel-restaurant, quelques inscriptions ont été modifiées sur la façade : l'accent a été mis sur le restaurant, où 90 couverts peuvent toujours être servis, plutôt que sur le garage couvert. |
| Une partie du personnel de la maison Dellerie pose devant l'entrée. |
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Une carte publicitaire précise que l'on peut jouer au billard et que les clients ont la possibilité d'y garer leur bicyclette. L'artiste qui a réalisé le dessin a élargi la rue de Seine pour mettre en valeur le sophora. |
L'établissement est exploité pendant quelques années par Madame Lachaux : c'est elle qui demande, en 1931, le classement de l'arbre sophora, décidé l'année suivante par le ministère de l'Instruction publique et des Beaux-arts.
| Le panneau, qui a été placé, au début des années 1930, au dessus de l'une des entrées de la terrasse nous informe que le restaurant du Sophora propose alors des thés dansants. |
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A partir de 1934, l'hôtel et son annexe appartiennent à Marcel Eugène Aubert, époux Dellerie, qui est vraisemblablement le gendre de François Dellerie. Emile Desfeux-Guérin lui succède en 1944.
Le ponton du Sophora, devenu le port
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Le restaurant du Sophora dispose, sur la Seine, d'un ponton appelé "abordage" depuis qu'Emile en a obtenu l'autorisation préfectorale, peu avant Noël 1888. On peut y prendre place, pour une partie de pêche ou de canotage, sur l'une des barques, qui y sont louées. |
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C'est à son emplacement que sera aménagé
le port communal. |
La salle de bal
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On aperçoit derrière le sophora, à droite, la salle de bal baptisée "Salon pour noces et festins". De 1912 à 1928, la fanfare de Villennes y organise chaque année, fin novembre, son bal de la Sainte Cécile. Le banquet qui le précède y a lieu également, les premières années. |
C'est dans cette même salle qu'un cinéma villennois proposera, pendant quelques années à partir de 1947, une séance chaque samedi et chaque dimanche soir : Le Studio Familial, géré et animé par Jean Barbier avec Marcel et Odette Rivierre.
La place du Sophora
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Le sophora a très souvent été photographié, à toutes les saisons, à différentes époques de son existence (après son centième anniversaire). Pour voir le diaporama, cliquez ici puis sur l'image. |
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La salle de bal délabrée n'est plus utilisée et le terrain entourant le sophora n'accueille plus les clients du restaurant-bar, lorsque la commune l'acquiert pour créer, en 1999, une place publique. |
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Le sophora est alors toujours présent et mais il ne couvre plus la place de son ombrage. Très malade, il perd complètement son feuillage et, à l'âge d'environ 196 ans, il ne résiste malheureusement pas à la tempête de fin décembre 1999. |
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Le bar-brasserie "Le Sophora"
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De nos jours, il est toujours possible d'y prendre ses repas mais on ne peut plus y passer la nuit, au bord de la voie ferrée (les volets du premier étage ont été supprimés). Le billard et les balançoires ont disparu mais on peut y jouer au loto. On peut reconnaître la bordure du toit en bois et le balcon, dont la balustrade a toutefois été remplacée. |
Le restaurant "Aux Marronniers"
| Ce restaurant existe toujours, mais son nom d'origine est devenu "En Ile de France" puis l'auberge "L'Ile de France". | ![]() |
La famille Téoullier, propriétaire du terrain et de la maison
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Il est situé au lieu-dit "Les Bornes", compris entre le parc du château et Médan, sur un terrain qui est, à la fin du 18ème siècle, une pièce de terre labourable entourée de prés vers la Seine et de vignes vers le coteau. |
Jean Téoullier et son épouse Louise Charlotte Paris, propriétaires de la villa "Le Vallon", rue du petit Coquard (devenue la rue du Coquart) acquièrent, en 1884 et 1889, plusieurs parcelles appartenant à des agriculteurs, Gaston Louis Gaury et Henri Pottier, situées entre la rue du Bas de Médan (de nos jours, rue du Maréchal Leclerc) et la rue du Haut de Médan (avenue Foch).
L'un de leurs fils, Alexis, maître de lavoir comme son beau-frère et, plus tard, son frère, sera maire de Villennes de 1929 à 1945.
En 1903, ils construisent une maison en pierres meulières dans le bas de ce terrain, qu'ils lotiront en 1923, en traçant l'allée Maurice Berteaux pour desservir les nouvelles habitations. Leurs descendants resteront, jusqu'en 1997, propriétaires de l'établissement qui y sera créé et exploité par différents commerçants et restaurateurs.
La Maison Monclerc
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Le premier d'entre eux, M. Monclerc, lui donne le nom des marronniers qu'il vient de planter. On voit sur cette photographie de 1911 qu'ils n'ombragent pas alors la terrasse. |
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Comme l'indique le panneau de la façade, la maison Monclerc vend des vins et a d'autres activités commerciales : épicerie, mercerie, articles de pêche.
Une facture de 1913, difficilement lisible, relative à 25 repas ou consommations de la fanfare de Villennes, nous informe que M. Monclerc vend également des articles de ménage et de l'essence pour automobiles. |
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Les déclarations d'ouverture de débits de boissons nous apprennent les noms des successeurs : Camille Delpierre de mars 1920 à novembre 1923, puis François Lecourt.
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Le Journal de Poissy et ses environs, 12/11/1924 |
M. et Mme Peszynski leur succédèrent en 1924. |
L'auberge "L'Ile de France"
La propriétaire actuelle du restaurant a acquis le fonds de commerce en 1984 ; l'établissement s'appelait depuis 10 ans "Le grand gousier".
![]() L'entrée a été déplacée au coin de l'allée Maurice Berteaux. |
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Les marronniers se sont développés, apportant une ombre très appréciée en été. |
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Une cheminée, ornée d'un blason et de fleurs de lys, donne un caractère historique et chaleureux à la salle du restaurant. Elle ne date, en fait, que de l'année 1953 comme les poutres aux extrémités sculptées. |
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