Enthousiasme et nomadisme au temps des pionniers

 

Dès le lotissement de l'île de Villennes, un court de tennis y est construit.

Quelques années après la fin de la deuxième guerre mondiale, plusieurs habitants de Villennes possèdent un court de tennis ; néanmoins, certains d'entre eux ressentent alors le besoin de se regrouper pour jouer régulièrement avec divers partenaires.


Le Tennis-Club de Villennes-Médan est fondé le 15 avril 1949 (l'association sera déclarée en août et la parution au Journal officiel aura lieu en avril de l'année suivante). Son objet est "la pratique du sport de tennis et des exercices physiques et l'entretien entre ses membres de relations d'amitié et de bonne camaraderie". Le Club est affilié à la Fédération Française de Lawn-Tennis.  

Le Coteau Fleuri

Un bail est établi avec M. Gaston Garnier pour la location du court de tennis, situé sur sa propriété, fflla villa Coteau fleuri pour un franc par an ; l'entretien et les travaux nécessaires sont à la charge du club.

Le maire, Joseph Rainaut, préside l'inauguration, le 15 mai et coupe le ruban symbolique ouvrant le court.

 

Ce premier terrain laissera des souvenirs divers aux pionniers du TCVM : les limites du court, lorsqu'elles existaient, étaient difficilement visibles ; une grande partie du temps d'un match était passée à rechercher les balles, qui volaient fréquemment au dessus des grillages entourant le court, de hauteur insuffisante ; l'été, lorsque des joueurs arrivaient, le propriétaire, adepte du naturisme, interrompait précipitamment ses bains de soleil.

L'assemblée générale constitutive a lieu, fin mai, à la mairie ; elle adopte les statuts et le réglement intérieur (la tenue blanche est de rigueur) puis décide de limiter le nombre des membres à 40, étant donné qu'un seul court de tennis est disponible. Cette résolution ne sera apparemment pas appliquée ! Les 15 membres présents élisent ensuite le premier comité de direction, qui se répartira  ensuite les responsabilités  :

- Président :  Louis Salembier,
- Secrétaire : Paul Cazenave,
- Trésorier : Gaston Garnier,
- Trésorier adjoint :  Jean Barbier,
- Directeur sportif : Collatino Belluzzi,
- Membres : Francis Parvillé, Raymond Jouannet, Emmanuel Cassier, Robert Poitrenaud.

Ce même jour, Tino Belluzzi  propose d'organiser un tournoi de classement pour les fêtes de la Pentecôte et de créer une école de débutants  ; les leçons seront données par lui-même et M. Parvillé, bientôt rejoints par M. Jouannet. Le trésorier adjoint annonce qu'il a déjà reçu l'adhésion de 38 joueurs ; le comité accepte cinq nouvelles demandes. Le club comptera 57 membres, dont 12 jeunes, au printemps suivant.

La cotisation est alors de 2000 F par an pour les adultes et de 1000 F pour les jeunes gens et jeunes filles de moins de 16 ans.

Lors de l'assemblée générale d'avril 1950, quatre personnes viennent compléter le comité de direction : MM. Mirgon, Thévenin, Aubry et Mademoiselle Picard. Les femmes sont enfin représentées, mais la parité hommes-femmes n'est pas encore à l'ordre du jour ! Les premières compétitions internes sont organisées : championnat en mai et tournoi le 14 juillet, dont les vainqueurs sont Mme Balassanian et M. Belluzzi.

En février 1951, Pierre Raffenoux  entre au comité de direction pour prendre la place du président qui a quitté Villennes ; trois autres membres sont remplacés par M. et Mme Sultan, Mesdames Baillon et Balassanian.  Nous ne citerons pas, ci-dessous, tous les bénévoles qui ont dirigé et animé le club ; dans la chaîne des Villennois, qui se sont transmis le flambeau jusqu'à nos jours, quelques uns apparaîtront particulièrement par leurs initiatives ou leur long dévouement.

Cette année est marquée par la première subvention de la commune, d'un montant  de 5000 francs.

L'Aubrière

La location d'un deuxième court, étudiée depuis mai 1950 sur l'initiative de Georges Aubry, sera décidée en février 1951, quelques membres acceptant de payer d'avance leur cotisation de la saison suivante pour financer des travaux de remise en état du court. 

Celui-ci est situé  dans la propriété de M. Lacour,  la villa L'Aubrière, à l'angle de la rue Gallieni et de l'actuelle avenue du Général de Gaulle.

 

A l'assemblée générale d'avril 1952, 75 membres sont recensés, mais seulement 46 ont acquitté leur cotisation ; les comptes de 1951 font apparaître un excédent de recettes. La location du deuxième court permet de porter à 80 le nombre maximal de membres. Ils ne seront toutefois plus que 33 deux ans plus tard ; est-ce la conséquence de l'augmentation des cotisations à 4000 F pour jouer sur les deux courts, alors qu'elle reste à 2500 F pour le court de l'Aubrière ? Le directeur sportif annonce que les joueurs disputant les compétitions ont été classés 8èmes en 4ème catégorie ; M. Clément Blanc (qui, à partir du célèbre restaurant Au Pied de Cochon, a ensuite bâti une chaîne de brasseries et de restaurants) met son court de tennis dans l'Île de Villennes à la disposition des joueurs participant aux championnats.

Le club souhaitant posséder ses propres installations, une opportunité se présente, en liaison avec plusieurs propriétaires de l'Île de Villennes. Le président propose la constitution d'une société immobilière pour acheter un terrain dans l'île et y construire des courts ; ce projet n'aboutit cependant  pas, des divergences étant apparues entre les dirigeants du club et le Syndicat des propriétaires de l'île ; ceux-ci  souhaitent que le TCVM se fonde dans un nouveau club (Tennis-Club Privé de l'Île de Villennes), qui ne serait ouvert qu'aux habitants de Villennes et de Médan. Les membres du TCVM devant apporter 2,4 millions de francs et les propriétaires de l'île 2,6 millions (ce sont encore des "anciens" francs), quelques personnes du club ont déjà versé, chacune, une somme de 100 000 à 500 000 francs. Alors que la répartition des bénéfices entre les associés est prévue dans les statuts, les finances se révèlent, dès le départ, insuffisantes : le nombre de souscripteurs étant trop faible, le TCVM aurait dû affecter à l'avance toutes ses cotisations de l'année 1953 !

Le court du Coteau fleuri ne sera plus loué, à partir de 1954, en raison de difficultés de surveillance. Les membres du club pourront néanmoins continuer à y jouer, pendant un an, en réglant directement une cotisation à M. Garnier.

Au printemps, le "bouillant et dynamique directeur sportif", Tino Belluzzi, organise des leçons de tennis pour les jeunes de 10 à 14 ans, les jeudis. Le règlement intérieur n'est pas toujours respecté en ce qui concerne la tenue des joueurs et la fermeture du court à clé, lorsqu'ils le quittent : un commissaire à la surveillance est nommé en la personne de M. Bachmann. La fête du club, le 4 juillet, après la finale du championnat intérieur, se termine par un banquet au restaurant La Pergola. L'optimisme ne règne toutefois pas, les dépenses d'entretien du court ayant grevé les finances du club.

La Nourrée

 

En 1956, se concrétise la proposition de M. Masson de louer un court au Country-Club de la Nourrée, faite trois ans plus tôt lors de la création de cet hôtel-restaurant, succédant à l'Hostellerie de la Nourrée.


Il est situé avenue Clémenceau, en face de la Villa L'Aubrière, sur le terrain où sera construite plus tard la Résidence Gallieni-Clémenceau.

 
  L'association sportive du Country-Club a pour but "de propager parmi ses membres, et plus généralement parmi la jeunesse, la pratique des jeux athlétiques et des jeux de plein air, propres à développer les forces physiques, tels notamment que la course à pied, le tennis, l'escrime, l'aviron, la boxe, la natation, etc ...". 

L'hôtellerie sera également, pendant cette période, le lieu de la fête annuelle du club, en juin.

La consommation d'eau est la charge du club, en complément du loyer annuel de 20 000 F.

Un rouleau est nécessaire pour l'entretien du nouveau court ; il est envisagé d'en emprunter un ou bien de récupérer celui du Coteau fleuri, en faisant procéder par huissier !

 

Gaston Atia devient directeur sportif, en remplacement de Tino Belluzzi qui a quitté le club l'année précédente ; excellent joueur comme ce dernier, il le rencontrait toujours en finale des tournois internes, à l'issue desquels ils discutaient âprement de certains points litigieux, avant de reprendre des matchs amicaux quelques jours plus tard.

Il est proposé, en 1957, de procéder à un classement des membres du club avec des matchs défis. La formule du championnat de double est modifiée : le tirage au sort est remplacé par le choix des partenaires par les joueurs.

En 1958, Jean Lefebvre devient président et aura également, l'année suivante, la fonction de directeur sportif, assurée pendant une saison par Maurice Magnet, à qui sera confiée la présidence en 1960.  La cotisation est portée, en 1959,  à 6500 F (on parle toujours en anciens francs ...).

 

En 1960, le propriétaire de l'Aubrière ne renouvelle pas le bail de location de son court.

Une solution est trouvée avec le Country-Club de la Nourrée :

en complément de la mise à disposition entière du court situé en contrebas de l'avenue Clémenceau, du côté de la voie ferrée (où un court existe toujours, de nos jours), il donne un accès partiel à un autre qui se trouve dans le parc de l'établissement, de l'autre coté de l'avenue.

Toutefois, la situation devient précaire, l'hôtellerie étant mise en vente.

Lors de l'assemblée générale de 1961, se manifeste le souhait unanime "que le club puisse trouver un terrain lui appartenant, ou tout au moins pour lequel il aurait un bail suffisamment long pour entreprendre des travaux de remise en état et d'entretien".

Impulsions des dirigeants et initiatives municipales

Le Club enfin "chez lui"


En 1962, le conseil municipal décide, sur la proposition de Georges Aubry, adjoint au maire, Jean Robin, et trésorier du TCVM depuis 1950, de mettre à la disposition du club la moitié d'un terrain.

Celui-ci est situé Rue Gallieni entre les propriétés des Pépinières Derain et de M. Belluzzi (la photo ci-contre le représente quelques dizaines d'années auparavant).

 

Les risques d'éboulement du coteau  n'avaient pas permis d'utiliser ce terrain pour la construction du groupe scolaire qui y avait été envisagée et qui sera réalisée, cette même année, sur son emplacement actuel en face de la gare. Tino Belluzzi revient au club et à son bureau ; il  reprendra l'année suivante sa fonction de directeur sportif.

Le doublement du montant des cotisations, porté à 100 NF,  ne suffit pas pour financer le nivellement préalable à la construction des courts.  Georges Aubry adresse alors un courrier à divers Villennois pour leur demander de soutenir le club, qui ne pourra pas utiliser le terrain s'il ne peut pas effectuer ces travaux. 

La semaine suivante, il reçoit un chèque de 20 000 anciens francs, représentant la "cotisation" d'un propriétaire d'une résidence de l'île.
Ses multiples activités  ne permettront toutefois  pas à Marcel Dassault de jouer sur les courts du Tennis-Club de Villennes-Médan.

Un bail est signé entre le TCVM et la municipalité, en 1963. Alors que le conseil municipal avait décidé de fixer sa durée à 99 ans, la préfecture la limite à 18 ans ; un second bail sera signé en décembre 1973, lors de l'extension du terrain, pour une durée portée, semble-t-il juste avant la signature, à 25 ans à partir du 1er janvier suivant  avec une clause de renouvellement par tacite reconduction par périodes de 12 ans.

  Un bail est alors également signé par la municipalité avec M. Belluzzi, dont "les fenêtres donnent vue sur les courts et permettent de surveiller l'évolution des enfants".

Bien que la commune ait accepté d'accorder au club sa garantie pour un emprunt de 14 400 F, pour la construction de deux courts en terre battue, ce sont cinq des membres du bureau (Edmond Masson, Georges Aubry, Tino Belluzzi, Maurice Magnet, Emmanuel Cassier) qui donnent leur aval de garantie. 

Les travaux de nivellement et de remblai de la partie basse du terrain sont terminés en mai 1963, grâce aux engins de l'entreprise de M. Magnet, qu'il a mis à la disposition du club ; la construction des deux premiers courts va pouvoir être entreprise.

Le TCVM ouvre un compte courant, en 1964, pour faciliter les mouvements de trésorerie. En 1965, Maurice Magnet, élu conseiller municipal, laisse sa fonction de président à Edmond Masson.

A gauche, ci-dessous : l'école de tennis qui, en 1966, rassemble, 26 jeunes, tous les jeudis matin. Leur professeur, Tino Belluzzi, affirme alors que "parmi eux se révèlent de grands espoirs, des talents exceptionnels". Que sont-ils devenus ? A droite : les jeunes de l'école en 1972.

 

Le Docteur Copin devient président du club en 1969.

Un filet et un grillage sont installés sur la partie basse du terrain, utilisée jusqu'alors par le "basket" mais des travaux n'y auront lieu qu'après l'extension du bail de location à cette partie du terrain communal. Ce troisième court sera reconstruit en 1972, au moyen d'un revêtement, récemment apparu, appelé Mateflex. Afin de combler, en partie, le passif résultant de la réalisation de ce court, quelques membres acceptent d'avancer chacun la somme de 1000 francs à valoir sur leurs cotisations à venir. Malheureusement, la nouvelle surface ne résistera pas au delà de l'hiver, les dalles plastiques n'ayant pas supporté le gel.

Jean Gasnier entre au bureau du club, comme secrétaire, en 1971. Christian Bachmann  devient président en 1973. L'année 1976 est marquée par le jumelage avec San Marin, d'où Tino Belluzzi est originaire.

La construction du quatrième court (court central) est décidée en 1977.  

Le club ne sera toutefois dans ses murs que lorsqu'il aura sa "maison", pour remplacer la "cabane" en bois de 4 mètres sur environ 1,5 m qui abrite alors un vestiaire, une douche et des toilettes. Un projet de transformation de l'atelier voisin de Tino Belluzzi n'aboutit pas ; souhaitant le vendre à la commune dans ce but, il obtient son accord au bout d'un an, mais il se ravise ensuite. Il prête cependant son local au club, pendant quelques années, pour y tenir les réunions et assurer les permanences pour les inscriptions. Le jardin attenant, remis en état et planté de thuyas par quelques jardiniers du comité de direction, est le cadre du premier méchoui du club.

Le projet de construction du club-house prend forme en 1976, sous l'impulsion de Jean Gasnier, mais sa mise en œuvre demande trois années. Il est d'abord nécessaire de faire effectuer une étude du sol, qui montre qu'une construction est possible sur des fondations profondes. Un premier devis ne peut pas être accepté, la municipalité ne souhaitant pas participer au financement. Une construction plus légère, proposée par un fabriquant de bungalows, est choisie ; elle sera financée par un emprunt sur 10 ans.

Dédoublement du club, saine émulation ou vaine concurrence ?

La mairie annonce, en 1970, sa décision de créer un club municipal omnisports ; le TCVM est d'accord pour y participer.

L'Association Sportive de Villennes est officiellement créée le 30 mai de cette année. Georges Aubry en devient le président.

 

Une assemblée générale extraordinaire du TCVM, se tient en juin 1971, pour étudier les possibilités pour le club de se transformer en section de l'Association Sportive de Villennes. Le maire, M. Robin, y présente les avantages qui en résulteraient : la commune, se portant garante de la gestion de l'ASV, pourrait plus facilement obtenir des emprunts ; l'ASV pourrait bénéficier de subventions pour la création de nouveaux courts. Un emprunt est effectivement envisagé pour la construction d'une salle couverte, comportant la possibilité de jouer au tennis. Malgré des réserves, l'assemblée décide d'étudier la possibilité d'adhérer à l'ASV mais sans se dissoudre, conservant ainsi toute autonomie administrative et financière. Le comité de direction de l'ASV ayant donné son accord, l'affiliation est décidée lors de l'AG de mars 1972 ; cette résolution ne sera toutefois pas suivie d'effet. Des difficultés semblent être déjà apparues entre les pratiquants de sports dits populaires (football et basket-ball) et ceux du tennis, encore souvent considéré par certains comme un "sport de riches" !

Une  salle multi-sports est édifiée par la commune en 1972 avec un budget très limité, aucune subvention n'ayant été accordée par le département et la région. Elle sera démolie en 1998 pour être remplacée par la nouvelle Halle des sports, conforme aux normes en vigueur.

En 1976, commence l'utilisation de ce bâtiment, comme court couvert, par les membres du TCVM acquittant une cotisation supplémentaire. Bien que non homologuée pour les matchs officiels, elle est très appréciée en cas de pluie. Toutefois, il faut, à chaque fois, relever les panneaux du basket, monter le filet de tennis, et rechercher les limites du court parmi les multiples marques multicolores du sol !

En 1984, Tino Belluzzi doit subir une opération chirurgicale ; il demande à Jean Gasnier de prendre la présidence du Club, qui dès lors se structure avec la création de diverses commissions. En particulier, celle chargée de l'Ecole de Tennis est animée par Colette Gasnier puis par Chantal Guillemot, aidées par Gérard Ory qui, pendant de nombreuses années, s'occupe également de l'entretien des installations.

Les courts dont dispose le TCVM ne suffisent toutefois pas pour l'Ecole de Tennis et pour les  différentes compétitions officielles, notamment celles des jeunes le jeudi, qui nécessitent l'utilisation de courts supplémentaires, parfois en quatre endroits différents ! Plusieurs propriétaires de courts privés les mettent à la disposition du Club : M. et Mme Burbach  (propriétaires d'une partie de l'ancien terrain de Marcel Dassault), M. Blanc, Mme Copin.


C'est également le cas de Maître et Madame Fontaine, qui prêtent le court de leur propriété Castel Villennes.
Celui-ci avait été le cadre d'entraînements de Suzanne Lenglen, célèbre championne de 1915 à 1926.

Un court est parfois loué, notamment en cas d'intempéries, à Breteuil (par Mme Baillon, qui a fait partie du comité de direction du TCVM) ou à Magnanville, à Triel.

C'est alors que se forme la première équipe féminine dont la création avait constamment fait l'objet d'oppositions. Débutant en sixième division, elle progressera  ensuite régulièrement jusqu'à la deuxième. Elle comprend alors, notamment, Eliane Fourquin, qui plus tard deviendra juge-arbitre à la Ligue des Yvelines et présidente du Tennis-Club de Villennes.

L'ASV crée une section "tennis", en juin 1985, sous la présidence d'André Durand, et  enregistre 140 inscriptions en septembre, de très nombreux enfants ayant suivi Tino Belluzzi. L'assemblée générale du TCVM, en décembre, devient très houleuse, la question de la fusion étant à nouveau posée. Le président de la Ligue de Tennis des Yvelines, présent, soutient les dirigeants, en déclarant qu'il ne peut pas y avoir de deuxième club, tant qu'il n'y aura pas d'autres terrains. Le comité de direction donne sa démission mais est aussitôt réélu dans son intégralité.

L'ASV possédera bientôt ses terrains de tennis. Deux courts en dur sont construits au stade, au cours des deux années suivantes, le financement étant apporté, en complément d'une subvention départementale, par la municipalité qui remboursera l'ASV ayant contracté un emprunt dans ce but ; l'ASV, en contrepartie, aura l'exclusivité de leur utilisation pendant 15 ans, selon les termes de la convention signée avec la commune en octobre 1986.

Chaque année des problèmes se posent pour l'utilisation de la Halle des Sports par les deux clubs, un court couvert étant nécessaire à chacun pour permettre la pratique du tennis en toutes saisons, en particulier pour l'enseignement et l'entraînement des équipes. Le TCVM en vient même à adresser une requête au tribunal administratif pour le partage équitable de la salle municipale.

Réunification du tennis villennois, sous un même toit

De nombreux joueurs de chaque club regrettent la situation et la mauvaise ambiance qu'elle a générée. Un groupe de travail se constitue au sein de l'ASV Tennis pour proposer des solutions et rédige un rapport en faveur de la constitution d'un club unique.

En octobre 1990, la section "tennis" de l'ASV connaît également une assemblée générale tumultueuse. Son président, André Durand, estimant avoir atteint ses objectifs, ne souhaite pas se représenter. Une équipe s'est constituée pour poursuivre le développement, avec de nouvelles méthodes de gestion qu'elle estime souhaitables pour un club de 320 membres dont 235 jeunes. Suite aux irrégularités du vote, les autorités administratives et sportives ordonneront de nouvelles élections, mais l'équipe des réformateurs ne réussira pas à se faire entendre.

Cette période agitée prend fin avec la décision de la municipalité de construire des courts couverts, conditionnée par la réunification. Parmi les motifs exposés par l'ASV, est noté le fait que "13 % de Villennois sont licenciés au tennis, cela constituant un record départemental qui ne peut que s'améliorer avec de nouvelles installations et une nouvelle structure". En mars 1991, Michel Pons, adhérent de l'ASV Tennis, entré au conseil municipal pour s'occuper des sports, devient président de ce club  pour préparer la fusion avec le TCVM. Comme Maurice Magnet, il deviendra plus tard maire de Villennes.

En juin 1991, les assemblées générales extraordinaires des deux clubs acceptent la fusion à l'unanimité.

Le tennis villennois réuni, sous le nom de Tennis-Club de Villennes, peut continuer à se développer, dans la sérénité, dès la saison suivante.

Cliquez sur le premier logo du TCV pour visiter son site Internet.

 

  Un bâtiment, comprenant deux courts et un petit club-house, est construit dans le complexe sportif, par la municipalité, au cours de l'année suivante.

Il faudra toutefois attendre quelques mois,  pour utiliser ces courts couverts, afin de corriger l'erreur de construction, qui a réduit la dimension de l'un d'eux et ne permet pas de l'homologuer.

En mars 1993, ils sont enfin inaugurés par le maire, François Gourdon, et le député, Jacques Masdeu-Arus.

 

Après quelques péripéties à propos du financement de ces nouvelles installations, finalement assuré par la commune, le tennis est enfin reconnu comme l'un des principaux sports villennois, pouvant comme le judo, le football et le basket-ball bénéficier d'installations municipales de qualité.

 

  Ces courts couverts seront, en permanence, affectés aux joueurs de tennis, à part le mémorable week-end de Pâques 1996, lorsqu'ils seront envahis par des chihuahuas, des cotons de Tuléar et leurs maîtres, tout aussi exotiques !

Désormais, il sera possible au TCV de multiplier les heures d'enseignement de son école de tennis ainsi que d'améliorer les conditions d'entraînement de ses équipes et d'accueil des équipes extérieures. La progression de ses représentants dans le Championnat par équipes des Yvelines se poursuivra de manière régulière.

Le tennis loisir profite également d'un confort amélioré : même les joueurs qui jouaient, tout l'hiver et par tous les temps, sur les courts extérieurs, parfois après avoir déblayé la neige, apprécient ces nouvelles installations.

Certains anciens regrettent toutefois le temps, où l'on ne venait pas seulement une heure par semaine, pour jouer avec son partenaire habituel. Autrefois, il n'y avait pas de possibilité de réservation et il fallait être présent pour attendre qu'un court se libère ; les membres du club passaient facilement une demi-journée entière sur les courts et autour d'eux, en rencontrant de nombreux joueurs dans une cordiale ambiance.

Le cinquantenaire

Le 50ème anniversaire du club de tennis est célébré dans une chaleureuse ambiance en juin 1999.

L'un des moments les plus appréciés est celui du match "double mixte" rétro, qui rassemble des joueurs et un arbitre, habillés comme dans les années 1920 ; ils ont toutefois quelques difficultés à utiliser leur raquette en bois, à petit tamis !

 

Le TCV au XXIe siècle

Jean Gasnier a terminé sa présidence avec ce bel événement ; malheureusement, le comité de direction n’avait pas préparé sa succession. En mars de l’année 2000, après quelques mois d’incertitude, Eliane Fourquin a décidé de relever le défi de relancer le TCV. Sa présidence a duré presque 10 ans. Elle a, notamment, décidé de professionnaliser la gestion financière du club  en la confiant à un cabinet de comptabilité.

En ce nouveau siècle, comme le monde, la vie associative avait changé. Une nouvelle équipe dirigeante s’est constituée et a pris la relève en novembre 2009. Laurent Malbois a cédé, l’année suivante, la fonction de président à Rémy Mansour. Pendant 8 ans, il a eu le temps de développer, à la fois, les adhésions au club et les infrastructures. Il a profité de son expérience de chef d’entreprise pour insuffler un esprit « marketing ». Le TCV étant devenu la plus importante association sportive villennoise, son comité de direction a bénéficié du soutien de la municipalité, tout en menant des négociations lorsque c’était nécessaire.

Dans cette période, de nouveaux équipements sont venus compléter ou remplacer les installations existantes :
- Le revêtement des deux courts couverts a été rénové.
- En contrepartie de la fin de la location par la commune du terrain de la rue Gallieni, un nouveau club-house, attenant aux courts couverts, et quatre courts extérieurs, dont trois en terre battue, ont été construits.
- L’un des deux courts extérieurs, hérités de l’ACV, a été recouvert par une structure, certes légère mais permettant d’y jouer par tous les temps. Il était initialement partagé avec des adeptes du badminton, qui ont ensuite arrêté leurs activités.
- L’autre court a été reconstruit avec une matière permettant de l’utiliser par tous temps.
- Enfin, en 2019, une structure gonflable démontable, appelée « bulle », a été installée sur deux courts en terre battue, permettant de les utiliser en hiver.

Les courts d’origine du TCVM ne sont plus qu’un souvenir pour les anciens membres du club ; la nature y a repris ses droits avant que le terrain trouve une autre utilisation.

Les grandes figures du Tennis-Club

Georges Aubry

Georges Aubry, docteur en pharmacie, s'est installé en 1946 à Villennes, où il avait acquis l'officine de la rue Clémenceau avant d'en exploiter une autre à Poissy. Il a été conseiller municipal pendant 6 mandats, soit 30 ans.

Il est entré en 1950 au comité de direction du TCVM,  dont il a été trésorier de 1951 à 1974, puis trésorier adjoint pendant quelques années. Il a fondé, en 1970, l'Association Sportive de Villennes, dont il a assuré la présidence pendant quelques années. Resté très longtemps sportif et joueur de tennis, il a incontestablement eu un rôle important, à Villennes, dans le développement du tennis puis de l'ensemble des activités sportives.

Tino Belluzzi

Tino Belluzzi exerçait la profession d'ébéniste ; originaire de San Marin,  il s'est fixé à Villennes, où il s'est marié : son épouse était issue de la famille Mirgon.

 

Sa passion était le tennis, qu'il a pratiqué avec talent tant que des problèmes de santé ne l'ont pas obligé à se consacrer à sa tâche de directeur sportif et d'animateur de l'école de tennis ;  tous les membres du club, actuels ou anciens, qui l'ont connu sur les courts pendant leur enfance ou leur adolescence ont en conservé un excellent souvenir.

Il a réussi à créer des équipes, qui ont rapidement obtenu un bon classement dans le Championnat des Yvelines et il s'est efforcé, par tous moyens, de les hisser au meilleur niveau.

Il avait toutefois le caractère bouillant des méridionaux, qui ne facilitait pas toujours le travail collégial de l’équipe de direction des deux clubs, dont il a fait partie :
- Etant l'un des 15 membres fondateurs du TCVM,  dont il a été dès l'origine et pendant de nombreuses années le directeur sportif (ou technique), il s'y est fortement identifié.
- La section "tennis" de l'ASV a été créée autour de sa personnalité.
Les dernières années de sa vie ont été marquées par son intense regret de ne pas pouvoir retrouver un rôle actif, après la réunification des deux clubs.

Il est à noter, dans le cadre de ce site Internet sur l'histoire de Villennes, que Tino Belluzzi a été un témoin de la libération de Villennes en 1944 : le film, qu'il a alors tourné, nous permet de connaître les événements et l'atmosphère de cette période. Vous pouvez en voir des extraits, en cliquant sur le magnétoscope.  

Liste des présidents

Entrée en fonction

TCVM

ASV Tennis

TCV

Juin 1949

Louis Salembier

   

Février 1951

Pierre Raffenoux

   

1958

Jean Lefebvre

   

Avril 1960

Maurice Magnet

   

1965

Edmond Masson

   

1969

Robert Copin

   

Janvier 1973

Christian Bachmann

   

Mai 1984

Jean Gasnier

   

Juin 1985

 

André Durand

 

Novembre 1990

 

Corinne Gaujour

 

Mars 1991

 

Michel Pons

 

Novembre 1991

   

Jean Gasnier

Mars 2000

   

Eliane Fourquin

Novembre 2009

   

Laurent Malbois

Novembre 2010

   

Rémy Mansour

Novembre 2018

   

Jean Manuel Gerondaras

Otobre 2021

   

Gilles Dechatre

Novembre 2024

   

Jacques Badet


Pour aller plus loin dans l'histoire du tennis, nous vous proposons de visiter trois sites Web :

 le site du Comité International Olympique,
 la page d'histoire du site du Tennis-Club de Guyencourt
    (très documentée mais avec une seule image),
 le site "Tennis-histoire", réalisé par Julien Leroy.