
Yachting et Motonautisme
Yachting
La Société nautique de Villennes
Cette association, qui a existé jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, était très dynamique dans les années 1910 à 1930. Présidée par un habitant de l'île, Maurice Hauët, elle organisait des régates sur la Seine. Le lieu du départ était fréquemment son ponton.
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La Navigazette, journal hebdomadaire spécialisé dans tous les types de navigation, ainsi que L'Aéro ont relaté, en 1912, ces compétitions nautiques ainsi que des croisières sur la Seine et l'Oise, parfois organisées avec le Cercle de la Voile et de l'Hélice de Poissy. ![]() |
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La Société Nautique de Villennes participa, à la fin
de la guerre de 1914-1918, à une fête sportive féminine,
comprenant également des compétitions d'athlétisme, de
water-polo, de plongeons, ... L'hôpital militaire de Villennes, au profit duquel cette manifestation était organisée, était en fait, certainement celui de Médan. |
Jubilé du Touring-Club de France :
inauguration d'un ponton d'accostage et water-polo
En juin 1919, le Touring Club de France a organisé une manifestation nautique à Villennes, à l'occasion de son jubilé. Des comptes rendus furent publiés dans le journal Le Matin et dans la revue du T.C.F. |
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Le Touring-Club fête son jubilé
Ce fut plutôt hier une avant-journée avant la solennité qui se déroulera aujourd'hui dans la forêt de Marly, en présence du président de la République. Mais, en fêtant son jubilé, le Touring Club de France n'avait pas voulu oublier une des branches particulièrement intéressante du tourisme, une de celles vers laquelle ses dévoués collaborateurs ont dirigé, entre autres, leur initiative : le tourisme nautique. Quel tourisme, en effet, plus que celui-là était à la portée des plus modestes ? A quelle source de joies pures, de satisfaction et d'énergie, plus qu'à celle-là, pouvaient dans un pays comme le nôtre, riche en canaux, en rivières et en sites aquatiques encore inconnus puiser ses fervents ! Mais aussi – hormis une élite de sportsmen, qui n'en appréciaient que le côté purement sportif – combien négligé jusqu'ici avait-il été !
Aussi, dès 1914, le Touring Club de France avait songé à lui apporter ses efforts, son appui et ses encouragements. Un comité de tourisme nautique avait été créé, dont la propagande commençait – si la guerre ne fût venue – à porter ses fruits. Et c'est ainsi qu'hier plusieurs de ceux qui, dès le début, avaient applaudi à cette initiative et avaient offert aux fondateurs du comité de tourisme nautique leur collaboration se trouvaient réunis à Villennes-sur-Seine, où le Touring Club les avait convoqués.
Automobiles, canots à pétrole, canots, périssoires et canadiennes avaient amené en foule les "técéfistes", devant qui eut lieu l'inauguration du grand ponton d'accostage offert par le T. C. F. Après un banquet présidé par M. Defert, vice-président du T. C. F., qu'entouraient MM. Bonnard, Rondet-Saint, le capitaine de frégate Chaubant, représentant la Ligue maritime française, diverses épreuves de sport nautique et aquatique eurent lieu dans le grand bassin de Villennes-sur-Seine.

JUBILÉ DU T. C. F.
Les deux journées de Villennes et de Marly qui ont inauguré, les dimanche et lundi de la Pentecôte. les manifestations de plein air de notre Jubilé, favorisées par un ternps magnifique, ont obtenu l'une et l'autre un très vif succès dont notre Association peut à peut à bon droit se féliciter. [...]
MANIFESTATION NAUTIQUE A VILLENNES
L'île de Villennes, théâtre de la première journée, constitue à elle seule un site délicieux enchâssé, telle une perle fine, dans un des plus harmonieux paysages qui se puissent rêver, un de ces paysages qui sont le propre de l'Île-de-France.
De coquettes et élégantes villas s'échelonnent le long des rives de la Seine, dont la silhouette émerge çà et là d'un océan de verdure.
C'est dans ce cadre exquis de fraîcheur et de grâce que s'est déroulée la fête nautique organisée à l'occasion de l'inauguration d'un ponton d'accostage à la pointe aval de l'île.
Les représentants du T. C. F. et ses invités avaient été reçus à Poissy par les propriétaires des yachts venus pour prendre part à la manifestation et offrir aux Parisiens l'hospitalité de leur bord pour la descente en Seine jusqu'à Villennes.
Avironniers et voiliers qui avaient pris les devants furent bientôt rejoints et dépassés par la ligne des bateaux à moteur, la Korrigane en tête (M. Hauët), suivi du Korrigan (M. Philippe), du Victory (M. W[h]it[e]church), de la vedette du Yacht-Motor-Club (M. Massieu), etc.
Abordage dans l'île magnifiquement pavoisée, aux accents d'une excellente fanfare. Réception des passagers par notre délégué nautique, M. Hauët, organisateur sur place de la manifestation et le plus accueillant des hôtes, doublé de la plus aimable hôtesse, Mme Hauët.
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Dans l'assistance, M. Laumonnier, maire de Villennes, M. Périer, ingénieur des Ponts et Chaussées, M. et Mme Philippe, M. et Mme Victor Breyer ; MM. W[h]it[e]church ; capitaine de frégate Coupault et Rondet-Saint, représentant la Ligue Maritime française, Massieu, président du Yacht-Motor-Club ; lieutenant de vaisseau Pauly, des fusiliers marins ; Lestonnat et Maréchal, membres de notre Comité de Tourisme nautique ;
Sauge et Saunier, commissaires, avec, pour le plaisir des yeux, tout un essaim de claires toilettes papillonnant sur les rives, parmi les fleurs et la verdure. Le moment venu, M. Henry Defert, vice-président du T. C. F., avant de remettre le ponton à la Société Nautique de l'endroit, a pris la parole en ces termes :
Mesdames, Messieurs,
Parmi les fêtes de plein air qu'il organise à l'occasion de son Jubilé, le Touring-Club se devait à lui-même de faire une place - et une place d'honneur - à une manifestation nautique. Aussi l'a-t-il inscrite en tête de son programme.En profitant de l'occasion que lui offrait l'inauguration de ce ponton d'accostage, il ne pouvait rêver un cadre plus réussi, un décor plus achevé que celui du délicieux paysage que nous avons sous les yeux, sur ces bords fleuris qu'arrose la Seine, - et que malheureusement trop souvent elle inonde.
Le ponton d'aujourd'hui en est un vivant témoignage, lui que l'état déliquescent des rives trop longtemps submergées n'a pas permis d'accrocher à sa vraie place et qui a - en attendant qu'il soit possible de l'installer à la pointe de l'île - dû accepter l'obligeante hospitalité de notre délégué nautique, M. Hauët, dans ce joli coin de son domaine où il nous fait en ce moment même un si aimable accueil.
Le ponton de Villennes est le trente-neuvième du genre établi par notre Association, sans compter ceux qu'elle a édifiés en eaux maritimes et sur les lacs. L'ensemble représente une contribution de près de 300.000 francs apportée à l'œuvre de l'aménagement de nos rivières pour le développement de la navigation de plaisance.
Notre pays a longtemps détenu le record des belles routes de terre avec leurs alignements en bordure qui les font souvent ressembler à de grandes allées de parc. Je n'ose dire qu'il le détient encore, tant la guerre a fait de victimes dans notre réseau routier, mais on peut affirmer hautement que nos routes d'eau n'ont peut-être pas leurs pareilles dans le monde.
Il ne faut que les aménager pour en faire apprécier, ici la splendeur, ailleurs le charme intime et pénétrant. C'est l'œuvre que nous avions commencée avant 1914 et que nous allons reprendre avec une activité nouvelle et une énergie sans cesse accrue, pour rattraper le temps perdu.
Nos rivières, les grandes comme les petites, sont, en effet, une des plus belles parures de notre sol, une des plus séduisantes attractions par lesquelles nous puissions retenir ou faire revenir chez nous bon nombre de ces touristes dont nous attendons la venue, et qui, après la visite des champs de bataille, se répandront dans notre pays pour y chercher des impressions moins pénibles.
Il y a là, pour les centres de tourisme nautique comme celui-ci, un précieux élément de richesse qui nous permet de dire que l'avenir du tourisme en France n'est pas seulement sur la terre ferme, si captivante soit-elle, mais aussi et tout autant sur l'eau.
Nous savons que nous serons secondés dans cette tâche par toutes les bonnes volontés qui travaillent à mettre en valeur ce capital de beauté incomparable dont nous a dotés la nature et auquel, depuis des siècles et sous toutes les formes, l'art est venu ajouter son prestige.
Je n'en veux pour preuve que les concours qui se sont libéralement offerts à nous pour mener à bien l'installation de ce modeste ponton.
A tout seigneur, honneur ! C'est par la Ligue Maritime française que je dois ouvrir le chapitre des remerciements ! La Ligue Maritime, qui est en train de prendre entre des mains expertes un prodigieux essor dont nous nous réjouissons tous, est en quelque sorte notre associée dans l'entreprise puisqu'elle a bien voulu prendre à sa charge la moitié de a dépense. Mais elle a fait plus : c'est elle qui a désigné l'endroit, elle qui a fait choix de Villennes - et elle ne pouvait mieux choisir - comme centre, sur la Seine, de ses leçons d'éducation nautique. Il nous plait de lui en laisser tout le mérite et tout l'honneur.
Après elle, qui fut l'ouvner de la première heure, j'ai hâte de remercier tous ceux qui, répondant à notre appel avec un empressement dont nous sommes profondément touchés, ont fait force de rames et force de voile pour donner tout son lustre à la manifestation d'aujourd'hui, et y ajouter, pour ceux que leur grandeur attache au rivage, le régal de jeux et d'évolutions nautiques dont nous aurons tout à l'heure l'amusant spectacle. J'ai nommé MM. Lestonnat et Marée membres de notre Comité de Tourisme nautique qui ont, en yatchmen consommés, guiidé, l'un la descente des canots automobiles, l'autre le groupe des avironniers ; Les propriétaires de bateaux, à commencer par M. Philippe qui nous a pris à son bord pour nos amener jusqu'ici et dont je suis pour ma part l'invité reconnaissant ; Le Yacht-Motor-Club, qui s'est fait représenter ici par son Président, M. Massieu, et dont la puissante vedette fait au milieu de la petite flottille des yachts et des canots l'effet d'un vaisseau de haut bord ; Le Sport-Club Universitaire de France qui, pour notre récréation à tous, nous a envoyé une équipe de water-polo dont les prouesses seront un des clous de cette radieuse journée.
M. Périer, ingénieur des Ponts et Chaussées et de la Navigation, qui a bien voulu tout à l'heure ralentir un moment le mouvement des bateaux de commerce pour faire la place libre à nos flottilles ; M. le maire de Villennes qui, pour ajouter à la gaîté de cette fête, lui a très gracieusement prêté le concours de la musique municipale ;
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La Marine enfin, représentée ici par des officiers du glorieux corps des fusiliers marins, la Marine, qui avait tous les titres à être citée la première, mais que j'ai à dessein gardée pour la fin, parce que ce n'est pas tout de commencer un discours, il faut le finir et le bien finir, et comment pourrais-je mieux le faire qu'en saluant avec une patriotique émotion ceux que l'on peut mettre à toutes les sauces et qui sont à la hauteur de toutes les tâches, les plus nobles comme les plus humbles, les plus difficiles comme les plus simples, hier faisant à la France un rempart de leurs poitrines dans les boues de l'Yser, aujourd'hui nous apportant, avec le même sourire, le concours de leur expérience et de leur savoir dans nos œuvres de paix !
M. Hauët, je vous ai déjà interpellé comme propriétaire de ce ravissant domaine dont vous nous faites si gentiment les honneurs. Laissez-moi vous interpeller encore à un double titre : comme délégué nautique de notre Association et comme président de la Société Sportive et Nautique de Villennes. Comme délégué nautique, j'ai la très grande joie de vous offrir, au nom de notre Conseil d'administration, cette médaille d'argent gravée à votre nom en vous priant de ne voir en elle qu'un très faible et très imparfait témoignage de la très grande reconnaissance dont nous sommes tous pénétrés pour les précieux et dévoués services que vous n'avez cessé de nous rendre et que vous nous rendrez encore. Comme président de la Société Nautique, j'ai le très grand honneur de vous remettre, au nom du T. C. F., le modeste ponton sur lequel nous sommes en ce moment réunis. Nous ne saurions le remettre en de meilleures mains. La bonne volonté de tous aidant, puisse-t-il devenir entre elles, pour ce joli coin de pays, un nouvel élément de vie, d'animation et de prospérité !
MM. Rondet-Saint, au nom de la Ligue Maritime française, le lieutenant Pauly au nom de la Marine, Laumonnier, maire de Villennes, Massieu du Yacht-Motor-Club, et Hauët se sont successivement associés aux paroles et aux vœux de notre vice-président en prodiguant au Touring-Club les témoignages de leur reconnaissance et en l'assurant de leur dévoué et absolu concours dans toutes les circonstances où il aurait à y faire appel.
Après quoi, voiliers et avironniers - avironniers surtout (car la brise n'a pas manqué de faire encore une fois des siennes en tombant tout à coup au moment précis où on eût désiré la voir s'élever), se sont livrés à quelques évolutions nautiques, suivies d'un match de water-polo des plus animés et de courses à la nage, sous les yeux d'un public amusé qui faisait lui-même dans le paysage un agréable tableau.
La réunion s'est terminée par la remontée en Seine des yachts jusqu'à Poissy, après remise de médailles du T. C. F. à la fanfare municipale ainsi qu'à l'équipe du Sport-Club Universitaire - et l'on s'est séparé non sans esprit de retour à la première occasion, laquelle ne peut manquer de se produire bientôt, car la Société Sportive et Nautique de Villennes nourrit d'intéressants projets, celui notamment de l'aménagement d'un magnifique terrain de jeux dans l'île, comportant tennis, basquet-ball, volley-ball, croquet, quilles, boules et piste pour courses pédestres, cyclistes, sauts, etc., avec construction éventuelle d'une hôtellerie-restaurant à qui on peut prédire à coup sûr une nombreuse clientèle.
Nous applaudissons, des deux mains à cette heureuse initiative qui ne saurait laisser indifférents les nombreux amis et habitués de la grande banlieue parisienne, et nous en favoriserons la réalisation par tous les moyens en notre pouvoir.
Revue du Touring-Club de France, juin 1919
La Croisière de Paris à la mer, avec départ à Villennes
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Le Figaro du 30 juillet 1920 nous apprend que M. Hauet a pris part, dans la catégorie "cruisers", avec son bateau Korrigane, à une croisière de Villennes à Honfleur via Elbeuf et Caudebec, organisée par la SNV (Villennes) et le CVHP (Poissy). |

Le bateau Korrigane de M. Hauet, lors du départ, à
Villennes, de la croisière de Paris à la mer
(photo publiée par Omnia : revue pratique de locomotion, en
août 1920)
Henri Farman y participait également avec un hydroglisseur, dont c'était la première apparition. Il est arrivé avant tous les autres concurrents ... |
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Henri Farman (1874-1958), issu d'une famille britannique installée à Paris, se passionna, dès sa jeunesse, pour le cyclisme, l'automobile et l'aviation. Aviateur, il fut l'un des premiers constructeurs d'avions. La société, créée avec ses deux frères, constuisit également cet hydroglisseur. Les frères Farman fondèrent, en 1924, la Société générale des transports aériens, qui fut, 9 ans plus tard, intégrée à Air France. |
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L'hydroglisseur Farman de Fisher, qui a battu le
record du monde de vitesse (150 km/h en ligne droite),
lors du meeting international de la Vie aérienne et sportive, le
18/10/1925
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Le Radeau de M. Llaudet, vainqueur de la
série internationale des cylindrées |

Photo publiée par Le Miroir des sports,
le 28 juillet 1921, dans un article sur la course-croisière de Paris
à la mer,
avec le titre suivant : Les glisseurs et canots au départ de
Villennes.
Les aéronefs d'Henri Farman participaient également à des fêtes nautiques.
Fête sur l'eau
Dimanche dernier de 15 à 17 h. un avion et un hydravion Farman ont évolué au-dessus de la Seine pendant qu'un hydroglisseur procédait à différents exercices et courses avec canots automobiles, devant l'établissement de La Pergola.
Cette attraction avait attiré un assez grand nombre de spectateurs, car il avait été annoncé une descente en parachute.
A 16 heures, l'avion s'est élevé à 350 m., et une dame qui était à bord, se jeta dans le vide. La chute rapide fut de courte durée, le parachute s'ouvrit presqu'immédiatement et la descente fut normale. Poussé par le vent, l'appareil prit la direction des Grésillons et l'atterrissage eut lieu à environ 500 m. de son point de départ.Journal de Poissy, Meulan, Marly-le-Roi et leurs environs, 21/10/1925
Régates à Villennes
![]() Annonce publiée dans Le Matin, le 20/9/1920
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Le Figaro a publié des résultats de régates de Villennes, en 1922 (31 mai et 8 août). Le Président de la SNV a remporté le Prix du Yacht Club. ![]() |
Régates à la voile
Dimanche 24 août. — Régates à la voile avec le concours du Cercle Nautique de Triel et du Cercle de la Voile et Hélice de Poissy.
A 14 heures. — Départ au sémaphore de la Société Nautique de Villennes (série de 6 mètres).
A 14 h. 15. — Coupe Maurice Hauet, réservée aux voiliers série U. S. R. juniors (numéros verts).
A 21 heures. — Fête vénitienne offerte aux habitants de Villennes, avec le concours de la Fanfare de Villennes, sur le grand bras de la Seine, devant les restaurants Jallabert, Didier et Dupré.
Feu d'artifice, nombreux prix aux bateaux les mieux décorés et illuminés.Journal de Poissy et ses environs, 20/8/1924
Régates à la Voile du 19 mai 1929
organisées par la Société Nautique de Villennes dans le grand bras de la Seine devant le Club House de la Société (Ile de Villennes), avec le Concours du Cercle de la Voile de Paris, du Cercle Nautique de Chatou, du Cercle Nautique de Triel, du Cercle de la Voile et Hélice de Poissy.
A 14 h. 30. — Série Union des Sociétés de Rivière (pavillon U.S.R.). Numéros verts (2 prix).
A 14 h. 45. — Série des Chats. Numéros noirs et Silhouettes de chats (2 prix).
Prix de l'Union des Sociétés de Rivière :
A 15 heures. — Série Monotypes de Chatou (pavillon C.N.C.) Numéros rouges (12 prix).
A 15 h. 15. — Bateaux hors série (pavillon lettre X). Numéros bleus et oranges (2 prix).
A 17 heures. — Distribution des prix.Journal de Poissy, Meulan, Saint-Germain-en-Laye, Rueil, Maisons-Laffitte, Marly-le-Roi, Rueil, 28/4/1929
Le Yacht Club de Triel a résulté de la fusion, en 1942, de
trois clubs de voile :
- Le Cercle Nautique de Triel ;
- La Société Nautique de Villennes ;
- Le Cercle de la Voile et de l'Hélice de Poissy.
Yachting automobile et motonautisme
Dans son édition du 5 avril 1904, Le Figaro annonçait un nouveau sport mécanique et nautique. L'été précédent, une des premières courses avait eu lieu sur la Seine à Villennes.
Un champ nouveau s'ouvre la mer. Et les petits bateaux y font merveille.
Non satisfait d'avoir, par le « Concours d'élégance », ouvert des horizons nouveaux aux inventeurs des voitures automobiles, M. Camille Blanc, en fondant l'Exposition internationale et annuelle des « canots automobiles », vient de créer, par son initiative, tout un nouvel horizon de recherches et de trouvailles.
C'était trop peu du réseau des routes blanches la grande nappe bleue est une autre piste, immense, infinie, ouverte au libre essor d'une nouvelle industrie, comme à tous les libres caprices d'excursions inédites.
La conquête des routes et des paysages qui défilent en panoramas rapides, c'était déjà et ce sera toujours une conquête heureuse. Réaliser tels rêves de voyages libres en des voitures sans secousse où ne manque nul accessoire de pérégrinage commode, c'est un luxe devenu facile. Mais en notre époque de vertige où la vapeur se défend mal contre l'électricité, où il faut que tout, sans être encore électrique, donne à tous les menus apanages d'une autre petite foudre disciplinée, le plancher des hommes se fait trop restreint et trop connu. La mer est tentatrice c'est la route sans bornes, sans ornières, sans talus, n'ayant pour dos d'âne que les vagues, et qui s'offre à toutes les curiosités conquérantes.
La Méditerranée, plate aux beaux jours de printemps, une nappe d'huile, est le nouvel autodrome, immense, qui s'ouvre à tous les désirs qu'on a de se lancer dans l'infini.
C'est un nouveau sport qui naît. Tout de suite, dès la première heure, sont accourus les petits et grands bateaux, qui volent sur l'eau, audacieux et tranquilles, comme en leur domaine. Déjà, l'été dernier, à Villennes, j'eus la surprise d'assister à une course folle en Seine, la course de Trouville. A voir tous ces alcyons qui voltigeaient sur l'eau, sans paraître la toucher, il n'y eut qu'un cri d'admiration.
Ils ont fait des progrès, ces canots de Seine : ils fendent, aujourd'hui, la Méditerranée, sûrs d'eux, à des vitesses folles. On ne croirait guère, à les voir au repos, à l'Exposition, qu'ils puissent accomplir, sur eau, de tels prodiges ils fendent l'onde qui fuse autour de leur avant, et qui, longtemps après qu'ils ont passé, remue des mousselines merveilleusement ouvragées. Mais, s'ils vont vite, ils vont loin et, à les contempler courir et virer sur place, on sent que quelque chose da nouveau vient d'être conquis.
![]() Camille Blanc (1847-1927), l'organisateur de l'exposition, était le créateur et maire de la commune de Beausoleil, voisine de Monaco. |
![]() Inauguration de l'Exposition par le Prince
de Monaco, le Prince de Bulgarie et Camille Blanc. |
Il avait fondé la Société Immobilière de Monte Carlo Supérieur afin d'aménager le site pour exploiter des hôtels, des restaurants et des casinos. Passionné également par les chevaux, il fut propriétaire du haras de Joyenval à Chambourcy.
Divers articles de presse nous montrent que la Seine a été, à Villennes, le cadre d'activités et de compétitions nautiques mécaniques, pendant plusieurs décennies.
YACHTING AUTOMOBILE
Concours de pilotage
Le Cercle de la Voile et de l'Hélice de Poissy et son actif président, M. Leroy, le propriétaire du Korrigan, ayant réussi un premier concours de pilotage, ont eu l'excellente idée d'en organiser un second pour aujourd'hui, à dix heures du matin, entre Villennes et Poissy.
Le programme comporte la pratique d'un chenal à faire à partir du ponton de M. Houet, président de la Société Nautique de Villennes, jusqu'au port de Poissy.
A la suite du concours les canots automobiles prendront la ligne de file derrière le Korrigan, et la flottille se rendra à l'écluse de Carrières, où aura lieu le déjeuner.L'Aéro, 29/9/1912
YACHTING AUTOMOBILE
Une croisière autonautique
Le Yacht Moteur Club de France et la Société Nautique de Villennes organisent un rallye-croisière ouvert à tous les bateaux de plaisance à moteur. Départ d'Herblay aujourd'hui, arrivée à Honfleur, le 19 juillet.
Pendant la croisière sera courue la Coupe Jacques Menier. Cette coupe a pour but d'encourager la construction des canots automobiles pouvant réaliser la plus grande vitesse en mer par temps moyen ou par un maximum de 2 m. 50 de creux, mais pouvant cependant naviguer en rivières, sur les fleuves, suivant les règlements des ponts et chaussées français.
Elle se dispute en trois épreuves : La première, régularité, maniabilité, d'Herblay à Duclair ; la deuxième, vitesse, de Quillebœuf à Honfleur ; la troisième, fond, sur 100 kilomètres en mer, en circuit fermé devant le Havre, avec handicap par rendement de temps au départ. Formule libre ; largeur naximum 15 mètres.Le Matin, 15/7/1923
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Henri Menier (1853-1913), l'un des membres de la première génération des chocolatiers, était membre du conseil du yacht club de France, vice-président de l'union des yachts français à la création de laquelle il avait pris une part importante. Ayant étudié l'architecture navale et la construction des yachts, ingénieux et chercheur de nature, il posséda plusieurs yachts et multiplia les expériences nautiques. |
L'un de ses neveux, Jacques Menier, eut une vie jalonnée de drames et d'épreuves. Pilote d'avion pendant la guerre de 1914-1918, il fut abattu en août 1917 ; gravement brûlé, défiguré il eut beaucoup de mal à se remettre de ses blessures. Comme tous les Menier, il manifesta un goût immodéré pour les sports mécaniques. Dans les années 20, il posséda deux bateaux à moteur : le "Coq hardi" et le "Thébée". Il fut le président du "Yacht moteur club de France", mais se consacra ensuite à sa passion de l'automobile.
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Diplômé de l'Ecole d'Ingénieurs de Lausanne (1900), il travailla comme ingénieur dans un chantier naval anglais, puis deux ans dans un chantier maritime de Newport News (USA). Revenu en France, il acheta, en 1906, un chantier de construction navale de Maisons-Laffite. Il céda son entreprise à Ettore Bugatti, pour se retirer au Havre en 1945. |
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Il était membre fondateur du Yacht Moteur de France, membre correspondant du Yacht Club de France, membre du conseil municipal de Maison-Laffite et chevalier de la Légion d'honneur. Il fut également dès 1909 un des premiers fabricant de skis en série, ayant eu l'occasion de pratiquer le ski, sport encore presque inconnu en France, lors de son séjour en Suisse. En 1896, il a fait bâtir une villa, entièrement métallique, à Poissy : elle est devenue la 'Maison de fer".
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![]() Le Petit Parisien, 9/8/1926 |
LA VIE SPORTIVE
Le tourisme nouveau
Nous sommes ici de ceux qui croyons à l'avenir considérable et prochain du tourisme nautique. Voici l'époque où la conduite d'une automobile sur la route devient souvent autre chose qu'un plaisir, l'époque aussi où l'homme, usé nerveusement par la trépidation de l'existence contemporaine, aspire organiquement à ce repos, à cette détente, à cet heureux apaisement de tout l'être que seul, ou presque, le rapprochement avec l'élément liquide, source de toute vie, berceau de la nôtre, est capable de lui donner.
Ces réflexions me venaient à l'esprit, hier, pendant qu'aux rives de Meulan, nous admirions les évolutions allègres, féeriques – on eût dit d'une bande de marsouins ou de sirènes, – de la flotille des canots automobiles Peugeot, dirigée par son sympathique et brillant «amiral », M. Lucien Rosengart, le propre administrateur-délégué de la grande firme.
Nous allions, heureux journalistes, prendre place bientôt à bord des « 5 m. 50 » ou des « 7 m. 50 » les uns de 5, les autres de 10 chevaux, tous légers, pratiques, confortables, tenant sans le moindre mal aux remous des vapeurs nous croisant au large, comme il sied à des engins dont beaucoup avaient déjà fait leurs preuves sur le littoral marin.
Poétique descente, ou plutôt remontée, jusqu'à Villennes. Là, le déjeuner le plus exquis, le plus cordial nous attendait à la célèbre Pergola. Au dessert, M. Rosengart, en une allocution d'un ton amical et sans prétention, nous conta les difficultés auxquelles se heurtent malgré tout les pionniers du nouveau tourisme, manque encore, en général, de signalisation aux écluses, d'instructions aux éclusiers, de moyens pratiques d' « aménage » d'essence à bord des auto- canots. Et les défectuosités des pontons de débarquement.
Autant d'inconvénients auxquels le temps et notre concours à tous, qu'enthousiastes, nous avons promis, peuvent remédier à bref délai. Déjà, Peugeot sort par jour un auto-canot tout gréé, et il faut s'inscrire à l'avance. Et, en même temps que le Salon de l'Automobile, à côté, – ne manquez pas d'y faire une visite qui vous instruira, – s'ouvre, jeudi, le premier Salon Nautique dont on est même surpris d'apprendre qu'il ne sera pas inauguré dans les mêmes conditions officielles que son illustre voisin.
MARCEL BERGER.
Le Journal des débats politiques et littéraires, 4/10/1926
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Peugeot Revue, février 1928 |
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Lucien Rosengart (1881-1976) a travaillé, de 1923 à 1927, dans les sociétés Citroën et Peugeot, avant de fonder sa propre entreprise de fabrication d'automobiles. Après ses études de mécanique, il avait fabriqué des vis, des écrous et des rondelles, puis, pendant la première Guerre mondiale, des fusées d'obus. Il a, notamment, inventé le boulon inoxydable, l'éclairage des vélos et, selon certains, le baby-foot. |
Il a créé "Peugeot Maritime" pour la fabrication de canots motorisés et fabriqué le premier moteur hors-bord. Il fut le fondateur du Salon nautique.
Régates automobiles
Dimanche 17 juin 1928
A 14 heures : Prix de l'Hélice Club de Paris. — Canots à propulseurs amovibles, série A.B.C. réunies.
A 15 h. 15 : Prix du Yacht Club de France. — Canots série internationale de 1 litre 1/2 de cylindrée (12 kilomètres). 3 prix : objets d'art.
A 15 h. 45 : Prix du Ministre de la Marine.
— Canots série internationale de 3 litres de cylindrée (12 kilomètres). Canots série internationale de 6 litres de cylindrée (12 kilomètres). 4 prix : objets d'art.
A 16 h. 30 : Prix du Ministre des Travaux Publics.
— Canots série internationale de 12 litres de cylindrée (12 kilomètres). 3 prix : objets d'art.
A 17 heures : Prix de la Pergola. — Série extra-réglementaire : canots d'une vitesse de 12 à 50 km. inclus. Handicap sur 6 kilomètres. Prix : objets d'art.
Handicap sur 6 km. : Départ à 17 heures. — Arrivée prévue pour 17 h. 30.
A 17 h. 45 : Prix du Journal. — Série extraréglementaire réservée aux canots d'une vitesse égale ou supérieure à 50 kilomètres. Parcours 6 km. Prix : objets d'art.Journal de Poissy, Meulan, Saint-Germain-en-Laye, Rueil, Maisons-Laffitte, Marly-le-Roi, 14/6/1928
Hélice Club de Paris
Des Régates auront lieu le dimanche 16 juin 1929, à partir de 14 heures, au Centre Nautique du Club, à Villennes-sur-Seine.
Ces régates comprennent 6 courses.
Les engagements sont reçus dès maintenant et jusqu'à 10 heures le 16 juin, dernier délai, au Siège de l'Hélice-Club de Paris, Ile de Villennes, Villa Vent-Debout.Journal de Poissy, Meulan, Saint-Germain-en-Laye, Rueil, Maisons-Laffitte, Marly-le-Roi, Rueil, 13/6/1929
Nous ne regrettons pas que ces canots soient partis sur la Méditerranée et ailleurs. Ils sont toutefois, revenus en ce lieu, sous une forme allégée mais plus rapide et bruyante !
