Des poissons en avril et en
toutes saisons dans la Seine à Villennes
Ce n’est pas une blague : nous nous retrouverons demain à 20 h 30 à la Maison des association de Villennes pour une balade (virtuelle) au fil de l’eau et du temps. Nous préférons que vous vous inscriviez (memoire.villennes@free.fr). Si vous décidez au dernier moment de nous rejoindre, vous serez les bienvenus ! Voici quelques extraits de cette causerie.
Le boxeur américain Billy Pabst a pêché dans la Seine lors d’un séjour à Villennes pour s'entraîner et se détendre, en 1913, avant de gagner son match de championnat du monde des poids moyens contre Georges Carpentier.
Le chemin des Pêcheurs garde le souvenir de cette activité qui se pratiquait depuis la rive ou sur une barque ; on pêchait dans la Seine de nombreuses espèces de poissons, que l’association La Gaule de Villennes a recensées. Il y avait également des esturgeons tels que ceux qui ont été capturés au pont de Poissy en 1839 et à Mantes-La-Jolie en 1856. Cette association avait succédé à la Gaule de Poissy-Villennes, qui défilait dans le centre du village, à l’occasion des concours de pêche qu’elle organisait.
La villa “La Pêcherie” de la rue du Pont rappelle que la capture de poissons était un moyen de subsistance pour quelques familles villennoises. La pêche était vraisemblablement pratiquée pendant le Moyen Âge à Villaines comme sur d’autres bords de Seine. La pêche à la ligne était alors appelée « pêche à la verge » ; il était toutefois plus efficace d’utiliser des filets et des nasses. Les pêcheries étaient constituées d’alignements de pieux convergeant vers une nasse.
Quelques décennies plus tard, les poissons de la Seine étaient encore consommés, en friture ou en matelote, dans les nombreux restaurants du village. Les pêcheurs professionnels ont disparu quand leurs prises ne furent plus suffisantes après les aménagements de la Seine, détruisant les abris des poissons, et le développement de la navigation fluviale, de l’urbanisation et d’industries polluantes. Ils subirent également la concurrence des marins pêcheurs, dont la production arrivait de plus en plus rapidement sur les marchés, tandis que l’abandon progressif de la pratique religieuse du jeûne faisait diminuer la demande.