Des moutons villennois en face de la gare et de l’église
La mémoire de Villennes·Lundi 17 décembre 2018·Temps de lecture estimé : 3 minutesPublic
Dans notre village, des moutons étaient élevés, non seulement dans la Ferme de Marolles mais aussi dans le centre du village, dont ils broutaient les espaces herbeux.

Un troupeau de moutons sur la Place de la Gare

Jean Barbier qui fut, de 1928 à 1953, un dynamique et bénévole organisateur de spectacles (musique, théâtre, divertissements, cinéma) a relaté son arrivée à Villennes en 1926, à l’âge de 16 ans :
Me voilà débarquant sur le quai avec ma valise et mon visage pâle de Parigot dont les poumons se gonflent de joie en songeant à l'air pur de la campagne qu'ils vont absorber, car, j'ai oublié de vous dire que le train que je venais de quitter arrivait de Paris. Il pleuvait ce jour-là, je sortis de la gare et m'abritais sous la marquise en arc de cercle que la S.N.C.F. mettait à la disposition des malheureux voyageurs, afin de leur permettre d'attendre au sec, une voiture ou un parapluie protecteur pour gagner leur demeure. Je regardais l'heure à la pendule au-dessus de la porte d'entrée qui marquait quinze heures. Une heure et quart de voyage pour venir de Parls - arrêt à toutes les gares et même entre... Je fus surpris dans ma méditation par le bêlement d'un troupeau de moutons, gardé par un vieux berger, qui passait sur la place de la gare ; j'appris plus tard que ces bêtes étaient la propriété du Maire de cette époque, M. LAM... [Eugène Lamiraux]. Le berger les faisait brouter où il trouvait de la verdure. 

La ferme d’Eugène Lamiraux, Place de l’Eglise

M. Lamiraux, maire pendant les sept années qui ont précédé son décès en 1929, habitait la maison située derrière l’actuel magasin d’optique, où se trouvait le restaurant Au Berceau.
L'ancien restaurant était, d'abord, devenu une agence immobilière
L'allée, à sa gauche, conduisait à l'une des quelques fermes du centre du village ; ce passage fut percé à l'emplacement d'une écurie, après la division de la propriété en 1901, pour donner accès à la cour de la ferme.
Un bâtiment qui existe toujours abritait 200 moutons, 50 poules, 2 chevaux, des lapins ainsi que le cochon tué et remplacé chaque année.
L'ancienne bergerie